Préambule
Note d'intention de Marie-Julie De Coligny
Presse
Le partenariat entre le Théâtre du Lucernaire et la MCNN
La rupture amoureuse peut être parée de longues explications ou expédiées en quelques mots, empreinte de cruauté ou de tendresse, de regrets ou de soulagement… Dans son ouvrage, Cécile Slanka présente la séparation amoureuse selon différents points de vue. Chaque lettre, parfois un simple mot comme griffonné sur un coin de table, est précédé d’un titre donnant une indication sur la personnalité du signataire.
Des petits moments d’anthologie d’humour menés tambour battant par les comédiens permanents de la MCNN à travers ces lettres théâtralisées qui vont vous faire aimer les déchirements de couples… Un véritable exercice de style à la Queneau !
« Olivier Peyronnaud, directeur de la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre, a découvert un jour le livre de Cécile Slanka : Comment lui dire adieu. Il a su tout de suite que ce petit recueil pourrait avoir un grand succès au théâtre. Il nous l’a confié, à nous, comédiens permanents de la Maison de la Culture, en nous disant : « Vous avez un petit bijou entre les mains ! »
En effet, ces lettres abordent un thème qui touche tout le monde : la rupture amoureuse […]. C’est un sujet sensible dans la mémoire affective de chacun. Avec une imagination jubilatoire, Cécile Slanka décline l’exercice de style en faisant preuve d’une maîtrise de la langue française et d’un sens de la rythmique comique étonnants. Elle nous balade d’une lettre cruellement réaliste à des essais plus littéraires voire totalement délirants. Son travail est très riche mais pose un véritable enjeu de mise en scène : en lisant le livre, les gens sourient…
Est-il possible d’en faire une vraie comédie ? Les lettres sont drôles dès la lecture, c’est pourquoi nous avons rapidement décidé de mettre l’interprétation des comédiens entièrement au service du texte. Nous avons choisi de créer des "mini situations" pour mettre en valeur la justesse des lettres sans rajouter de surenchère dans le jeu des comédiens. Notre souhait de théâtralité était ainsi trouvé…
Certaines lettres ont une toute autre résonance quand elles sont dites spontanément à la personne en face. […] Tout devient plus complexe, plus humain et le spectateur se délecte de voir dans quelles situations les gens sont capables de s’engouffrer pour ne pas avoir à supporter la confrontation douloureuse avec l’autre. Comment lui dire Adieu…. Le titre du livre est une vraie question… Notre spectacle n’essaie pas d’y répondre, il traite juste de tous les cas possibles (ou impossibles), comme un "défouloir", un exutoire à la rupture ou plus sérieusement comme un exercice de style du jeu dramatique (comme le livre est un exercice de style de lettres de rupture).
Mais il raconte aussi une histoire : celle d’un couple qui ne se pose pas encore la question. Il est en amont de cette finalité et essaie juste de vivre son quotidien sans grande réussite. Le spectateur se voit donc témoin de la douce dégringolade de ce couple, dans le néant des silences, des habitudes, des laisser-aller, des maniaqueries, des incompréhensions. Ce couple qui ne parle presque plus, s’observe lourdement et se décompose. Comment finira-t-il ? Peut-être sera-t-il le seul à ne pas se séparer… »
« L’humour noir sera toujours une valeur sûre, Cécile Slanka l’a bien compris. […] Conscients du potentiel immense d’une telle oeuvre, listant moult manière de se séparer de l’être (plus si) cher, les comédiens de la MCNN, proposent […] une lecture spectacle pour coeur d’artichaut. Anne-Laure Pons et Olivier Broda jouent donc de mimiques, de regards et de rythmes dans leur adaptation d’une heure. Une courte durée qui sied parfaitement à cette pièce, qui se termine, elle, le sourire aux lèvres… »
Le Journal du Centre, novembre 2007
Depuis 2000, la MCNN a développé, au sein de son projet artistique, un axe particulièrement innovant et inédit dans le réseau des scènes nationales et/ ou conventionnées : les comédiens permanents. Au nombre de quatre en 2008, employés en CDI à la MCNN, ils développent des actions de formation et des créations tout au long de l’année.
A leur actif aujourd’hui, plus d’une douzaine de créations et 500 représentations en France et à l’étranger. L’originalité de leur démarche est aussi de faire appel régulièrement à des metteurs en scène extérieurs pour leurs créations : Serge Lypszic, Benoît Lambert, Jean-Luc Revol, Jean-Claude Feugnet, Vincent Colin… se sont ainsi succédés depuis 2002.
Leur venue à Paris pour montrer leur travail semblait donc naturelle et le choix du Lucernaire n’est pas dû au hasard : même exigence artistique, même volonté d’ouverture à des genres différents.
Ils ont donc décidé de créer autour du Lucernaire un événement qui prenne en compte les différentes composantes de la MCNN : un artiste associé de la MCNN programmé en avril/mai (Une Odyssée d’Irina Brook), les comédiens permanents pendant 3 mois (juin, juillet, août) avec leurs deux dernières créations et une coréalisation avec Vincent Colin (directeur artistique du Lucernaire) et les comédiens permanents pour la création de L’Amérique de Kafka qui sera jouée au Lucernaire en janvier/février 2009.
C'est très drole, tellement simple et tellement vrai. Un moment magnifique. Merci aux acteurs.
C'est très drole, tellement simple et tellement vrai. Un moment magnifique. Merci aux acteurs.
53, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris