WEG, pièce ambitieuse pour 8 solistes, met la chorégraphe Ayelen Parolin en pleine lumière. Une exercice vertigineux et stimulant, une douce transe chorégraphique.
Danseuse d’exception, Ayelen Parolin, argentine installée à Bruxelles, séduit de pièce en pièce par son travail personnel de chorégraphe. WEG en est la preuve. « En lisant Sapiens de Yuval Noah Harari, j’ai commencé à fantasmer sur l’idée de créer une pièce nourrie d’univers intimes, de dévoilements du soi. J’ai voulu travailler, avec WEG, sur les fantasmes exubérants qui habitent ce sapiens paradoxal, inconséquent, instable et fragile » affirme Ayelen Parolin.
Un rythme comme un battement de cœur, le piano de la compositrice Lea Petra forment la bande-son. S’appuyant sur des ruptures, des fragmentations disruptives, Ayelen Parolin a envisagé un tumulte touchant au naturel et au social. D’une inventivité permanente, troublante également, WEG dessine une humanité dansante et ses nuances. Les couleurs des costumes, leur fantaisie, même, finissent par déteindre sur l’humeur ambiante. Ayelen Parolin signe avec WEG un eco-système en évolution, une chorégraphie comme un paysage. Une matière vivante à la belle maturité.
1, Place du Trocadéro 75016 Paris