Un regard neuf sur les plus belles danses africaines
Un retour aux sources
Une requête pour l'excellence, la générosité, la solidarité
La création musicale
La Compagnie Jant-Bi
L'Ecole des Sables
L'Afrique, continent de paradoxes, n'a de cesse de nous étonner. Véritable pionnière de la danse africaine d'aujourd'hui, Germaine Acogny présente, avec son fils Patrick, Waxtaan, un spectacle hautement musical où cinq musiciens de l'Ecole des Sables de Dakar rejoignent huit interprètes de la Compagnie Jant-Bi.
Waxtaan pose un regard neuf sur les danses traditionnelles les plus belles (celles du Mali, de la Guinée, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Bénin, du Congo Brazza ou du Sénégal) pour mettre en valeur leurs incroyables richesses gestuelles et rythmiques. Une danse resculptée, transformée et étonnamment contemporaine naît de cette lecture loin des clichés folkoriques.
Waxtaan est comme un lien ténu entre passé et présent, l'occasion de rappeler que le hip hop puise à cette source "africaine", Suresnes Cités Danse accompagnant cette diversité. Au-delà de son côté flamboyant et festif, c'est un spectacle qui porte un regard critique sur le pouvoir afin d'éveiller les consciences sur la situation du continent africain. Waxtaan est une requête pour l'excellence, la générosité et la solidarité…
Depuis sa création en 1996, l'Ecole des Sables (Centre International en Danses Traditionnelles et Contemporaines d'Afrique) s'est engagée pour le développement d'une danse contemporaine africaine ancrée et liée à ses racines.
L'une de ses missions est de maintenir ou de construire des passerelles entre les danses traditionnelles et les danses d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs. Il s'agit pour ce centre de formation de faire comprendre l'importance des danses d'hier, qui ont été pensées, structurées et organisées, et qui reflètent une pensée et une compréhension du corps et du monde.
Car comprendre ces danses traditionnelles, les connaître et les maîtriser, c'est, pour les jeunes chorégraphes du continent africain, se construire et contribuer à inventer leur propre identité artistique.
A contre-courant de la tendance actuelle des danses en Afrique vers des formes plus contemporaines et parfois occidentales, la Compagnie Jant-Bi, "enfant" de l'Ecole des Sables, a décidé de faire un retour vers les sources, vers les racines, vers les danses d'hier qui sont en réalité aussi des danses d'aujourd'hui.
Ce regard tourné vers ce passé encore bien présent n'a rien d'illogique dans la démarche et la vision artistique de Jant-Bi, car pour sa directrice artistique Germaine Acogny, c'est le moment de se retourner pour mieux aller en avant !
La nouvelle oeuvre chorégraphique de la Compagnie Jant-Bi est basée sur les danses traditionnelles - les plus belles et les mieux adaptées à cette création - de plusieurs pays d'Afrique comme le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Bénin, le Congo Brazza et le Sénégal.
La compagnie met en valeur leurs incroyables richesses gestuelles et rythmiques et pose un regard neuf sur ces danses dont les images habituelles sont celles de folklores populaires.
La relecture de ces danses traditionnelles ou néo-traditionnelles reste contemporaine, ainsi que les outils chorégraphiques mis en oeuvre pour la reconstruction et la recomposition de ces danses. Une fois épurée, déshabillée de certains artifices populaires et spectaculaires, apparaît une danse resculptée, transformée et étonnamment contemporaine.
L'originalité de l'oeuvre, provisoirement dénommée Waxtaan, ne repose pas uniquement sur le traitement des danses traditionnelles ou néo-traditionnelles. Elle porte également un regard critique sur les hommes qui nous dirigent.
Les danseurs, en effet, par l'intermédiaire de cette création chorégraphique, parodient les chefs d'états, les ministres, les politiciens, les hommes de pouvoir. Ils les interpellent par la danse afin que les choses puissent vraiment changer et que la situation économique, sociale et culturelle cesse de se dégrader.
Waxtaan est une requête pour l'excellence, la générosité, la solidarité. C'est une affirmation de notre force et de notre capacité à aller de l'avant et à faire sortir l'Afrique de son image négative !
Mais c'est aussi un hommage aux ancêtres, à la beauté et à la richesse des danses qu'ils nous ont léguées, en les présentant sous une forme actuelle.
La création musicale est basée sur les rythmes traditionnels, liés aux danses des différents pays choisis pour cette création. Les musiciens de l'Ecole des Sables, sous la direction d'Oumar Fandy Diop, adaptent ces rythmes aux variations utilisées pour la création chorégraphique.
Les instruments utilisés par les cinq batteurs sont :
Le Sabar
- Nder (solo)
- Thiol (tombasse)
- Mbeung - Mbeung (accompagnement)
- Toungouné (basse)
Le Djembé (solo)
L'ensemble Thioung
- Kinkélïng (accompagnement)
- Sambang (solo)
- Basse
- Contrebasse
La Compagnie Jant-Bi a été créée en 1998 avec des danseurs ayant participé au premier stage de formation professionnelle du Centre International en Danses traditionnelles et Contemporaines d'Afrique, L'Ecole des Sables de Toubab Dialaw (Sénégal), sous la direction artistique de la danseuse et chorégraphe Sénégalaise Germaine Acogny.
La première chorégraphie de la compagnie, Le Coq est Mort, a été réalisée en 1999 pour huit danseurs (six Sénégalais, un Congolais et un Nigérian) par la chorégraphe Allemande Susanne Linke et le co-chorégraphe Israélien Avi Kaiser.
Cette première création a tourné avec grand succès, en Europe, aux Etats-Unis, au Canada dans des théâtres et festivals prestigieux tels que le Théâtre de la Ville – Paris, le Festival de la Nouvelle Danse – Montréal, ou encore le Festival Jacob's Pillow – Etats-Unis, et a permis une reconnaissance du travail réalisé à l'Ecole des Sables. De même, une nouvelle image de la création contemporaine en Afrique a pu ainsi être véhiculée à travers le monde.
Fortement touchée par l'événement du Génocide de Rwanda, Germaine Acogny a décidé en 2003 de faire une nouvelle création, d'élever sa voix à travers la danse et d'amener le peuple africain et le monde en général à une prise de conscience afin que de pareilles atrocités ne se reproduisent plus.
Dans une co-chorégraphie avec Kota Yamazaki (Japon), elle est parvenue à effectuer une synthèse entre le Butoh et les Danses Traditionnelles et Contemporaines d'Afrique pour trouver un langage symbolique de souffrance et d'espoir.
Après sa première représentation en janvier 2004, Fagaala a touché un large public à travers plusieurs tournées aux Etats-Unis, en Europe, en Afrique du Sud et récemment en Australie.
La Compagnie Jant-Bi reste en lien étroit avec le Centre International en Danses Traditionnelles et Contemporaines d'Afrique, l'Ecole des Sables de Toubab Dialaw, sur la côte au sud de Dakar.
Le Centre a pour premier objectif la formation professionnelle des danseurs de toute l'Afrique en danses traditionnelles et contemporaines d'Afrique, le développement et la promotion d'une Danse Africaine Contemporaine.
Il est en même temps un lieu de rencontre et d'échange pour les danseurs et chorégraphes d'Afrique, de sa diaspora et des différentes cultures du monde entier.
C'est pour cette raison que chaque travail chorégraphique de la Compagnie Jant-Bi reflète l'esprit du Centre. A travers la mise en relation avec un chorégraphe représentatif d'une autre culture et d'un autre style de danse, un travail de fusion est réalisé entre ce style et l'essence des danses africaines.
Le troisième projet, Waxtaan, toujours dans cette optique, s'appuie cependant sur une autre base de travail de la Compagnie : l'enracinement dans la Culture et la Tradition Africaine.
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.
Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.
La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.