Les Modigliani font converser Ravel et Beethoven.
C’est une amitié de longue date que les Modigliani entretiennent avec le jeune Ravel, toujours abordé avec une « brillante finesse » (The Guardian). « Jeune » ? En fait un étudiant attardé qui, peu intimidé par le poids de l’Histoire, inaugure spontanément son catalogue chambriste avec un quatuor à cordes – dédicataire de l’œuvre, son « cher maître » Fauré n’y est pour rien. Un coup d’essai encore debussyste, mais un coup de maître déjà personnel.
L’autre versant du programme convoquera Beethoven, dont la modernité de l’Opus 59 n°2 choqua ses contemporains. « Ce n’est pas pour vous, c’est pour les temps à venir », rétorqua l’auteur sûr de son fait. L’Histoire, bien sûr, lui donnera raison.
Ravel Quatuor à cordes
Beethoven Quatuor à cordes n° 8 op. 59 n° 2 « Razumovsky »
15, avenue Montaigne 75008 Paris