« C’est comme si je m’étais construite selon un idéal du mensonge, qui pourrait aller jusqu’à l’assassinat de l’amour. Comme si l’arme du crime était la danse. Car non seulement il y a les mots. Il y a la souffrance. » Régine Chopinot
Depuis la fin des années 70, Régine Chopinot joue un rôle déterminant dans l’essor de la danse contemporaine en France. Trente années de carrière, jalonnées d’une cinquantaine de spectacles, n’ont en rien entamé la créativité de cette éternelle pionnière qui repousse toujours plus loin l’horizon de sa recherche chorégraphique.
Après avoir achevé en 2006 le Triptyque de la fin des temps avec O.C.C.C., elle se lance à présent dans une nouvelle aventure avec Cornucopiae, pièce pour dix interprètes (dont Chopinot elle-même), conçue avec son fidèle collaborateur Jean Michel Bruyère et traversée par le souffle puissant d’Henri Chopin, poète sonore décédé le 3 janvier 2008. Sans concession, Cornucopiae propose au spectateur de vivre une expérience radicale, dans laquelle la danse apparaît comme l’une des formes possibles de la résistance.
« Est-ce une guerre ou un refuge ? Un carnage, son écho ou sa fuite ? Est-ce un bois ou une chambre ? Est-ce un escadron ou ses victimes ? Est-ce maintenant ou le futur ou le Moyen-Âge ? Est-ce l’intérieur de ma tête dont l’extérieur est caché ? Quelque chose abonde – cornucopiae, mais quoi donc et par où ? »
Poésie sonore : Henri Chopin
Scénographie, texte et costumes : Jean Michel Bruyère
Place Georges Pompidou 75004 Paris