En langue italienne.
Opera buffa en deux actes (1790)
L'oeuvre
La création
Argument
Ainsi font toutes ou l’Ecole des amants. Quand Lorenzo Da Ponte fait la leçon, l’apprentissage est rude et cruel, même si Mozart ne peut s’empêcher d’entremêler sa grâce à l’implacable démonstration. Sous le regard de deux apprentis sorciers, deux frères et deux soeurs se perdent dans l’alchimie du désir. Il y a des faux soldats, des faux Albanais, un faux médecin, un faux notaire, mais surtout des faux-semblants et des faux amis… Et l’on voudrait que les sentiments soient éternels et que le coeur n’ait pas d’intermittences ? Jeu de masques et jeu de dupes, les règles s’embrouillent et tout le monde perd. Le Marivaux le plus abstrait et, déjà, le Musset le moins complaisant se retrouvent dans la polyphonie vertigineuse de ce concerto à six voix.
Au même moment que Le Crépuscule des dieux à Bastille, Philippe Jordan reprend à Garnier la gracieuse production d’Ezio Toffolutti.
Musique de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Livret de Lorenzo Da Ponte
Direction musicale : Philippe Jordan
Mise en scène, décors et costumes : Ezio Toffolutti
Lumières : André Diot
Chef du Choeur : Patrick Marie Aubert
Orchestre et Choeur de l’Opéra national de Paris.
Così fan tutte a été commandé à Mozart début septembre 1789, par l'empereur Joseph II qui, d'après la légende, aurait lui-même choisi le sujet : un fait divers qui venait de défrayer la chronique mondaine. Lorenzo da Ponte eut à nouveau la charge du livret : Mozart avait déjà fait appel à lui pour ses deux précédents ouvrages et surtout il avait créé avec lui l'opéra moderne, c'est à dire un opéra où l'orchestre quitte son simple rôle d'accompagnateur pour éclairer en profondeur la psychologie des personnages.
Così fan tutte fait partie, avec La Clémence de Titus, des opéras de Mozart qui ont suscité le plus de malentendus. Pendant bien longtemps, on n'a voulu y voir qu'une comédie galante, un « marivaudage » frivole pour lequel le compositeur avait écrit une musique charmante, mais superficielle. Le livret de Da Ponte, il est vrai, après les audaces des Noces de Figaro et de Don Giovanni, a pu sembler conventionnel. Mais il est habile, bien construit, toujours théâtral, et Mozart, avec sa musique sensuelle, brûlante, passionnée, lui a donné des prolongements psychologiques insoupçonnés : il lui a fait poser les questions essentielles de l'amour et lui a insufflé un fond de gravité que ne possédait pas la farce initiale.
Così fan tutte est créé au Burgtheater de Vienne le 26 janvier 1790. La création française a lieu au Théâtre des Italiens de Paris le 28 janvier 1809.
L'ouvrage entre au répertoire de l'Opéra-Comique en 1920, dans une adaptation française, sous la direction d'André Messager. Ce n'est qu'en 1963 que l'Opéra-Comique affiche enfin l'œuvre dans sa version originale, dans une production du Festival d'Aix-en-Provence. L'opéra de Mozart est représenté pour la première fois au Palais Garnier le 17 mai 1974, dans une mise en scène de Jean-Pierre Ponnelle (qui signait aussi les décors et les costumes), sous la direction musicale de Josef Krips (en alternance avec Serge Baudo), avec Margaret Price (Fiordiligi), Jane Berbié (Dorabella), Tom Krause (Guglielmo), Ryland Davies (Ferrando), Teresa Stratas / Danièle Perriers (Despina), Gabriel Bacquier (Don Alfonso). Plusieurs distributions alterneront dans cette même production jusqu'en 1980. Così fan tutte revient à l'Opéra Comique le 17 avril 1982, sous la direction de Gustave Kuhn, dans une mise en scène de Jean-Claude Auvray, décors et costumes Bernard Arnould (production de l'Opéra de Nancy), avec Felicity Lott, Alicia Nafé, Dale Duesing, Eberhardt Büchner, Hildegard Heichele, Richard Van Allan. En mars 1996, l’œuvre est à nouveau programmée au Palais Garnier, dans une mise en scène, des décors et des costumes d’Ezio Toffolutti, avec Susan Chilcott / Emily Magee, Susan Graham, Simon Keenlyside, Rainer Trost, Eirian James et William Shimell, sous la direction de Jeffrey Tate. Enfin, en janvier 2000, une nouvelle mise en scène d’Ezio Toffolutti (qui signait aussi les décors et les costumes) réunissait Barbara Frittoli, Katarina Karnéus, Russell Braun, Michael Schade, Nuccia Focile et Rolando Panerai, sous la direction musicale de Sir Charles Mackerras. C’est cette production qui est de nouveau à l’affiche.
Acte I - A Don Alfonso, philosophe d'âge mûr qui ironise sur la constance des femmes, Ferrando et Guglielmo, deux jeunes officiers, opposent leur confiance en la fidélité de leurs fiancées, Dorabella et Fiordiligi. Don Alfonso parie cent sequins que l'amour des deux jeunes filles peut changer d'objet en vingt-quatre heures. Sur leur honneur de soldat, les deux jeunes gens s'engagent à obéir en tout à Don Alfonso pendant ces vingt-quatre heures. Dans un jardin au bord de la mer, Fiordiligi et Dorabella contemplent amoureusement les médaillons renfermant les portraits de leurs fiancés. Don Alfonso annonce aux jeunes filles qu'un ordre de mobilisation frappe leurs amants et qu'ils doivent partir sur le champ. Les deux officiers viennent faire leurs adieux à leurs fiancées, au désespoir. Despina, la femme de chambre, conseille à ses maîtresses de profiter de l'absence de leurs fiancés pour s'amuser. Indignées, Fiordiligi et Dorabella se retirent. Don mais sans lui révéler toute la supercherie. Il introduit alors Ferrando et Guglielmo déguisés en Albanais. De retour, Fiordiligi et Dorabella trouvent Despina en compagnie des deux « étrangers ». Elles manifestent leur indignation. Guglielmo fait l'article de leurs physiques avantageux, ce qui provoque la sortie offusquée des deux sœurs. Ferrando et Guglielmo se voient déjà vainqueurs mais Don Alfonso ne se tient pas pour battu. Dans le jardin, les jeunes filles se lamentent. Les deux « Albanais » feignent de se suicider sous leurs yeux en avalant un soi-disant poison. Don Alfonso appelle à l'aide un médecin disciple de Mesmer, qui n'est autre que Despina déguisée. Les deux suicidés ressuscitent miraculeusement.
Acte II - Despina donne aux deux sœurs un cour sur la manière de se comporter avec les hommes. Fiordiligi et Dorabella consentent à se divertir un peu en compagnie des « Albanais », chacune choisissant sans le savoir le fiancé de l'autre. Les soupirants donnent une sérénade à leurs belles. Dorabella ne résiste pas longtemps à l'ardeur pressante de Guglielmo et lui cède le médaillon qui contient le portrait de Ferrando. Fiordiligi, en revanche, repousse Ferrando malgré le trouble croissant qu'elle sent s'éveiller en elle. Ferrando rapporte à son ami l'échec de ses avances mais il est alors confronté à la trahison de Dorabella.
Fiordiligi, qui se sent de moins en moins sûre d'elle, décide de rejoindre son fiancé à l'armée mais Ferrando s'interpose. Cette fois-ci, elle ne peut résister à sa brûlante déclaration et capitule. Don Alfonso triomphe : così fan tutte (ainsi font-elles toutes !). Il tempère la colère des deux officiers et leur propose d'épouser leurs belles le soir même. On prépare le mariage. Despina, déguisée en notaire, établit les faux contrats . A l'instant précis de la signature, une marche militaire annonce le retour des fiancés. Les jeunes filles sont paniquées. Les « Albanais » font semblant de se cacher et reviennent en fait sous leur véritable identité. Ils font mine de découvrir le faux notaire et les contrats de mariage et demandent des explications à leurs fiancées atterrées. Don Alfonso révèle alors la supercherie et demande aux quatre jeunes gens de s'embrasser et de se taire.
Splendide. Est-ce qu'il ya moyen d'obtenir une affiche de l'opéra Cosi Fan Tutte?
Splendide. Est-ce qu'il ya moyen d'obtenir une affiche de l'opéra Cosi Fan Tutte?
Place de l'Opéra 75009 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
Accès en salle uniquement sur présentation du billet électronique que vous recevrez par email.