Le Gora comme vous ne l'avez jamais entendu, Les Boulingrin comme vous ne les auriez jamais soupçonnés, le Commissaire est bon enfant comme il n'a jamais été. Pour Courteline, les maris sont des lâches, leurs épouses des toupies, les fonctionnaires des demeurés et les fous les seuls hommes dignes de foi.
Chez Courteline personne n’est jamais blanc ou noir mais tout le monde en prend pour son grade dans une tempête de mauvaise foi, un flot jubilatoire de bassesses, de veuleries et de mensonges éhontés…
Une heure et demie de bêtise incommensurable, d’ignorance crasse et de méchanceté gratuite, avec une troupe de comédiens sous acide et une mise en scène sans temps mort qui sait aussi laisser entendre le texte précis et ciselé du grand Georges.
Suite à un immense désir de me confronter à l’œuvre exceptionnelle de Courteline, j’ai organisé tout au long de l’année, autour de pièces courtes et très courtes de l’auteur, un travail de recherche théâtral avec douze comédiens.
Partant du principe simple que c’est le comédien qui doit être au centre du Théâtre, j’ai décidé de présenter une scénographie réduite à sa plus simple expression : deux chaises, une table, douze comédiens… et un grand auteur.
Je soutiens que le comédien doit être le héros de la scène théâtrale. Son corps, sa voix, sa construction rythmique doivent faire résonner chez lui quelque chose de plus puissant, de plus grand que ce qu’il est dans la vie et ce, toujours au service du texte, pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Il jaillit de l’œuvre de Courteline un mélange de gaité et de noirceur indissociables. Les personnages de Courteline sont tous d’une médiocrité rare et remarquable (les hommes sont des bêtes et les femmes sont des garces). Ils apparaissent dans des intrigues inspirées du quotidien mais d’où surgit l’absurde.
Face au spectacle de la folie des Hommes, les spectateurs se régalent de la mise en abime, en miroir de leurs propres excès. Grâce à sa prose à la fois puissante et fine, Courteline permet aux comédiens qui s'en emparent avec générosité et gourmandise d'exploser les codes de la conversation et de la relation à l’autre. Le danger de parler Courteline avec un naturalisme convenu, c'est de tomber dans une vulgaire comédie de salon.
Pour jouer Courteline, il faut du corps au service du mot. C'est grâce à ces généreuses contraintes qui s'échappent de l'acteur que le Théâtre de Courteline prend toute sa puissance comique et tout son sens. Les pièces très courtes, courtes et moins courtes qui composent le spectacle d’environ une heure trente que nous aurons la joie de vous présenter sont : Le Gora, Le Commissaire est bon enfant, La Madère, Mortes saisons, Les Boulingrin.
Jean-Philippe Daguerre
Le maître de forges : Un mari fait à sa femme une lecture passionnée, mais sans cesse interrompue, du Maître de forges.
Morte-saison : Durant une pause, deux prostituées se racontent leur quotidien pas toujours facile.
Le commissaire est bon enfant : Le commissaire de police voudrait bien avoir la paix, mais il est sans cesse importuné par des personnes aux problèmes divers.
La madère : Une bouteille de Madère disparue devient le prétexte des relations violentes entre une maîtresse de maison et sa domestique.
Tout ce que tu voudras : Un homme découvre les limites de l’amitié à travers les réactions de son vieux camarade de régiment.
Les Boulingrin : Des Rillettes, un pique-assiette, pense avoir trouvé la maison idéale pour passer des jours heureux auprès du couple des Boulingrin. S’imaginant manger et boire à l’oeil pour la fin de ses jours, il se retrouve mêlé à une situation de couple infernale.
Le gora : Une dispute conjuguale peut naître à partir d’une simple faute de liaison entre deux mots.
Je suis d'accord j'ai vu la représentation de samedi dernier et c'était un régal... Notamment Monsieur Badin qui était à se tordre... J'ai beaucoup aimé le jeu fluide et la mise en scène déjantée mais qui respecte le texte... Allez-y
tres bon spectacle avec beaucoup d'humour et de rire au programme ou differente composition entraine le spectateur dans la pièce
Je suis d'accord j'ai vu la représentation de samedi dernier et c'était un régal... Notamment Monsieur Badin qui était à se tordre... J'ai beaucoup aimé le jeu fluide et la mise en scène déjantée mais qui respecte le texte... Allez-y
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