« Chacune des pensées d’Edmond Rostand avait une rime, chacun de ses regards un reflet, chacune de ses actions un symbole » (R. Gérard). Avec Cyrano de Bergerac, E. Rostand nous offre ses plus belles rimes, ses plus beaux actes, sa plus belle partition !
Héroïques. Tous les personnages le sont à leur manière, à commencer par Cyrano qui se bat pour l’honneur, par amour, pour la vie ! Christian, dont la beauté extérieure n’a d’égale que la générosité, exprimée par les plus beaux mouvements de son âme. Roxane, fidèle en amour. Précieuse, elle se fait vivandière ; coquette et superficielle, elle devient idéaliste ! Antoine de Guiche, comte puissant, ambitieux, vindicatif s’il en est, saura devenir clément, faire place au courage, et à un certain panache.
Le vicomte de Valvert, qui par-delà l’idée de défendre un acteur, tente de sauver son honneur ; l’abnégation du fidèle Le Bret, conseiller généreux ; la résignation de Lignières, « poète maudit », perdu dans des vapeurs méphitiques ; l’admiration de Ragueneau qui allie humanisme par les mets, lyrisme par les mots.
« Comme elle tombe bien – cette divine comédie romantique– Et comme elle sait mettre une beauté dernière... à ce trajet si court –de la scène à la vie, d’hier vers aujourd’hui. »
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