Pour cette création, le chorégraphe Cyrille Musy et le metteur en scène Gaétan Levêque réunissent six trampolonistes pour un spectacle aérien et acrobatique. Esquive est une invitation à contempler le désir humain de s’élever, à ressentir son effort continu pour s’extraire de la chute. À partir de 6 ans.
À partir de 6 ans.
Comment faire de la scène le plus beau terrain d’envol ? En y installant des trampolines, bien sûr ! Pas moins de trois constituent le socle de cette étrange scénographie qui n’a pas fini, tout au long du spectacle, de révéler ses secrets… Et les six acrobates s’en donnent à cœur joie : au rythme d’une musique enivrante, ils deviennent les fous volants les plus bondissants, brisant net les frontières entre ciel et terre.
Ici, tout n’est que chorégraphie, réglée au millimètre et à la perfection. Les corps se croisent, se frôlent, dialoguent ensemble en flirtant avec le risque tout en déjouant les pièges de la gravité. Les trajectoires fusent et tissent une toile où, ensemble, tout devient possible : nos rêves d’enfants, nos folies d’adultes, comme nos utopies d’êtres humains.
« Il y a des événements dans notre parcours de vie qui deviennent fondateurs. Pour ma part il y a eu le cirque : le cirque comme environnement, le cirque comme projet social, le cirque comme vecteur politique mais aussi le cirque pour transmettre et partager Cet art m’a permis de découvrir le trampoline, un agrès devenu comme une partie de moi-même. Je l’ai d’abord observé avec admiration, puis j’ai appris à le découvrir, à l’apprivoiser, à le partager.
Aujourd’hui, après une longue route commune, il suscite en moi un désir neuf, celui de lui apposer un autre type de regard avec une distance plus contemplative. Il a également fait naître une envie profonde : transmettre mon expérience à une équipe d’acrobates. […]
La première réflexion était de rendre un hommage à une discipline en réunissant 6 trampolinistes autour de trois grands trampolines et de chercher autour de 5 grands axes : le point de suspension, le vol acrobatique, les portés, la danse sur toile et l’appui sur le mur.
Puis est venu le souvenir des nombreux commentaires provenant du public qui essayait de décrire les sensations ou émotions que le trampoline leur avait produites : la chute qui devient magique, le rebond comme moyen de s’échapper, la danse féline, les portés dans la douceur et le temps qui s’arrête. Comme dans un rêve éveillé, il s’agit de plonger le spectateur dans une dimension où les repères de la gravité sont différents.
L’écriture sera basée sur une partition visuelle qui prendra son sens dans la relation entretenue entre les artistes au plateau. Comme une invitation à comprendre l’univers dans lequel ils vivent et à observer les mécanismes, les complicités qu’ils entretiennent. Il y a là, ce rêve fondateur de se retrouver ensemble mais également le besoin d’être seul et cette constante implacable qui les fait revenir inexorablement au creux de cet engin.
Pour le spectateur, c’est un voyage émotionnel, contempler la légèreté des acrobates, ressentir l’effort pour s’extraire de la chute. L’acte acrobatique a toujours été pour moi une contemplation, dépassant l’exploit, il amène chez l’acrobate une sensibilité d’une richesse incroyable perceptible pour le spectateur. »
Gaëtan Levêque
49 avenue Georges Clémenceau 92330 Sceaux