Dans le ventre de la ballerine

• Une étude sur le corps humain

C’est bavard le corps humain. Quand tu marches en canard par exemple. C’est pas seulement parce que tu as fait beaucoup de danse à l’académie quand t’étais petit. C’est aussi peut-être parce que t’es un gars ouvert, t’aimes bien le dialogue, tu laisses les gens entrer chez toi. Ça vient des hanches, tu fais pas vraiment exprès, mais là on pourrait dire que c’est ton corps qui parle. Voilà, tu marches en canard et tu parles.

Dans le ventre de la ballerine s’apparente à une étude sur le corps humain et ses métaphores. Sur scène, des artistes témoignent physiquement de l’évolution de leur corps au cours de leurs vies et de leurs parcours professionnels. Comme il y a tous ces corps réunis - circassiens, danseurs, comédiens et même les techniciens - ça crée une fusion. Ça se mêle dans tous les sens. Les gens, les matières, les lumières, les sons.

Les éléments qui constituent le théâtre deviennent des agrès de cirque et l’espace mute. Les artistes se transforment en globules, en clavicules, en testicules… La scène devient peu à peu l’intérieur fantasmagorique d’un être vivant composé de toutes ces individualités. Alors, le théâtre se lève, il est dans ses beaux rideaux de velours noir et il dit : « Je suis un corps humain ».

« Il faut encore porter du chaos en soi pour pouvoir donner naissance à une étoile dansante. » Friedrich Nietzsche

Nota bene : « Du fait du caractère inédit de l’expérience, nous ne pouvons pas être certains de son déroulement. Toutefois, il n’y a aucune raison de craindre un débordement dangereux et les risques physiques sont uniquement pris par les interprètes. »

• La presse

« A la manière de Il était une fois la vie mais en plus barré, les circassiens timbrés d’Anomalie &... vont croiser des anticorps et des synapses. Un voyage en terre inconnue à la fois loufoque et poétique déployé dans une scénographie sens dessus dessous. Lâchez prise et sortez vos lampes frontales… Une immense vague de tendresse pour clore un spectacle fou et osé. » Time Out