Dans les bras de Courteline

du 12 au 14 avril 2016
1h30

Dans les bras de Courteline

Quatre couples de la petite bourgeoisie de la Belle Époque révèlent leurs relations dans lesquelles jalousie, duperie, vengeance à la petite semaine construisent leur quotidien. Au fil de quatre courtes pièces Nathalie Grauwin fait défiler des personnages atemporels, aux tracas ordinaires, dans une mise en scène renforcée par la scénographie d’un décor en accordéon et le recours à la magie.
  • Scènes de ménage

D’après La Peur des coups, La Paix chez soi, Les Boulingrin, Le Gora de Georges Courteline.

Il s’en passe des choses dans ces bras-là  ! Quatre couples de la petite bourgeoisie de la Belle Époque en esquissent, à tour de rôle, un croquis féroce.

Jalousie, duperie, vengeance à la petite semaine et scènes de ménage construisent et déconstruisent la tragicomédie d’un quotidien qui pourrait bien être le nôtre. Bien sûr, on rit de leurs déboires, mais sans méchanceté, parce qu’au fond, on a tous quelque chose de la fofolle ou du grincheux.

C’est à cette contemporanéité que s’attache la mise en scène de Nathalie Grauwin. Au fil de ces quatre courtes pièces, défilent des personnages atemporels, aux tracas ordinaires, jusqu’au moment où ils passent la ligne jaune et tombent « dans l’enfer du comique ».

Une dimension quasi surréaliste renforcée par la scénographie, le décor en accordéon, le recours à la magie et l’autogestion de l’espace lumineux.

  • Note d'intention

Mon désir de mettre en scène de courtes pièces de Monsieur Courteline s’inscrit, dans la continuité de ma dernière création du Bourgeon de Feydeau : créer un spectacle lisible par le plus grand nombre et à différents niveaux. Ce montage centré sur les rapports de couple est également un chemin, à travers l’humour, vers l’amour. L’amour dans sa folie, l’amour dans sa réalité, certes bouffonne mais néanmoins réelle.

Je souhaite que ces pièces échappent à l’emprise de la réalité sociale de l’époque. La déformation amplifiée d’une société conformiste que Courteline reflète, au travers des interactions de ces couples, est au final atemporelle. C’est dans cette perspective que j’envisage chaque pièce se déclinant, à l’instar de Kracauer, comme « un terrain neutre de rencontre, un endroit irréel ». L’accent mis sur le jeu des acteurs et sur une contemporanéité participent de ce projet d’entendre ces textes, de s’identifier à ces couples mettant en scène leur vie quotidienne.

L’essentiel, depuis que je fais de la mise en scène, est de placer l’acteur au centre du processus artistique. Le choix des comédiens est déjà un choix de mise en scène. L’acteur est un passeur. Gilles Deleuze parlait des écrivains en disant qu’ils sont « des êtres aux aguets » et je pense la même chose des acteurs. Il y a une forme d’animalité dans le rapport au texte et au plateau. Je souhaite approfondir ma démarche d’amener les comédiens à une incarnation du tragique source de paroxysme comique.

Anne Girouard fut une cocotte magnifique et Stéphane Valensi un curé irrésistible dans Le Bourgeon. Retravailler avec eux est une évidence. Ensemble ils construiront et déconstruiront les couples. Anne Girouard sera « la femme » tour à tour provocatrice, violente, acerbe, minaudante, naïve, folle, manipulatrice et drôle. Stephane Valensi passera du rôle du mari ayant « peur des coups » à un pic-assiette qui en prendra (des coups) au mari exaspéré par l’inculture de sa femme.

La scénographie sera simple et le décor ainsi que les changements de rôles se transformeront « à vue », transformables et destructibles à souhait comme le sont les histoires. Une nouvelle collaboration avec un magicien s’impose. Faire apparaitre et disparaître les personnages, les objets, selon la nature du propos. Créer un monde où tout n’est qu’illusion, comme si le spectateur venait de rêver. Un monde irréel et cependant ancré dans une réalité humaine.

Ainsi décor, mise en scène, lumières et jeu des acteurs seront étroitement liés. Ce sont les personnages qui agiront sur la lumière, comme si c’était elle qui influençait les rapports. Une multitude de lampes et d’abat-jour permettront une auto-gestion de l’espace lumineux .

Nathalie Grauwin

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Informations pratiques

Théâtre Suresnes - Jean Vilar

16, place Stalingrad 92150 Suresnes

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Restaurant Vestiaire
  • Tram : Suresnes Longchamp à 2 km
  • Bus : Stalingrad à 18 m, Place de Stalingrad à 82 m, Stresemann à 191 m, Place de la Paix à 331 m, Les Mazurieres à 377 m
  • Transilien : Suresnes Mont Valérien à 2 km
  • Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.

    Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.

    La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.

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Plan d’accès

Théâtre Suresnes - Jean Vilar
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Spectacle terminé depuis le jeudi 14 avril 2016

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