A partir de 12 ans.
À Vienne en Autriche. Dans une salle à manger aux murs couverts de portraits de famille, deux sœurs préparent le retour du frère. Elles sont comédiennes, ne jouent pas, ou presque plus, juste parfois un tout petit rôle. Lui est philosophe, interné dans un hôpital psychiatrique. Ce n’est sûrement pas la première fois que ces retrouvailles se jouent, et que tous les sujets de conversations tournent à l’affrontement. Mais aucun des protagonistes ne s’en lasse. Profiteroles, caleçons en coton, art contemporain, théâtre et mécènes déclenchent inexorablement, avec une précision métronomique, piques assassines et bris de vaisselle, avec implicitement l’amour – haine, le génie et la folie, la haine de la famille, autant de thèmes et d’obsessions chers à Thomas Bernhard.
Son théâtre – excepté ses pièces sur le nazisme – est d’emblée d’essence comique. Il y joue de toute une palette de comiques. Il déploie avec truculence sa verve satirique à la Swift ou à la Kraus, ne se privant pas d’un de ses passe-temps favoris, l’humour. Un humour noir, très noir.
Un rire qui ne naît que de notre trop humaine et mortelle condition, de l’absurde et du fiasco. Comme il se doit, ce rire délaisse la moquerie. C’est un retour à soi et une ouverture à l’autre. Le rire se métamorphose en « rire sans poumons », en « rire sans joie », en « rire aphone ». Celui de Kafka, Beckett, Bernhard »
La grandeur de Bernhard est d’apporter lui-même la contradiction à Bernhard.
Distribution en alternance.
Traduction Michel Nebenzahl © L’Arche Editeur
« Car l’habileté des trois interprètes, leur travail et toute l’intelligence de jeu qu’ils déploient nous fait absorber le verbe de Thomas Bernhard, son rire de démiurge et sa pensée comme s’il s’agissait d’évidences, en toute clarté. Et puis surtout, Yveline Hamon, Hervé Van der Meulen et Agathe Alexis parviennent à faire surgir, de cette histoire où les liens familiaux se déchirent, l’émotion qu’on n’attend pas. » Bruno Fougniès, Reg'Arts
« Magistral… Tout est tension, intelligence et violence. Bernhard souhaite nous faire rire de cette humanité dégoulinante pour qui il n’éprouve aucune compassion. Il faut des interprètes hors du commun. Alexis est une immense comédienne. Elle donne à son jeu une subtilité, une précision, une cocasserie, qui laissent pantois. L’autre comédienne, c’est Yveline Hamon. Toujours très bonne, elle prend ici une autre dimension. On l’a rarement vue aussi formidable. Face à ces deux monstres, Hervé Van der Meulen est tout aussi excellent. » Jean-Luc Jeener, Valeurs actuelles
« Bernhard à la perfection… Agathe Alexis dirige à la perfection ses camarades. Elle est fascinante, comme est époustouflante Yveline Hamon. La grande silhouette d’Hervé Van der Meulen donne à Ludwig sa force et sa vulnérabilité. On rit énormément malgré les horreurs échangées ! Et le désespoir. » Armelle Héliot, Le Figaro
« Endossant la personnalité de Wittgenstein, Hervé Van der Meulen passe de l’arrogance intraitable à l’enfance désemparée, de la réflexion somptueuse au bégaiement du cerveau : il est l’un des grands interprètes du rôle. Agathe Alexis se charge d’incarner la sœur la plus perverse ; elle le fait de façon brillante, dans une désinvolture sournoise, en épousant les fluctuations de la musique. » Gilles Costaz, Politis
« Permis à nous de saluer en premier lieu Yveline Hamon (Dene), immense talent scandaleusement méconnu. » Jacques Nerson, Le Nouvel Observateur
« Courez voir la pièce, c’est un cocktail magnifique du meilleur de Thomas Bernard avec ses sarcasmes, ses révoltes, ses haines mais aussi son humour caustique. On rit un peu nerveusement, mais on rit ! » Micheline Rousselet, Journal du Snes
« Dans une scénographie sobre et une direction d'acteur au cordeau, trois comédiens excellent à camper les protagonistes équivoques de cette splendide machine à jouer tout aussi dramatique que jubilatoire. » MM, Froggy's delight
« Agathe Alexis, Yveline Hamon et Hervé Van der Meulen, vraiment extraordinaires, donnent toute la longueur d'onde humaine, déchirante et burlesque qui se dégage de cette pièce dressée par Thomas Bernhard. » Evelyne Trân, lemonde.fr
« Agathe Alexis, qui assure la mise en scène, a su fait surgir tout le suc de cette pièce fourmillante de réflexions et d'interrogations sur une société qui marche sur la tête. Les trois comédiens exécutent leur partition avec un tel brio qu'on serait tenté d'assurer aux interprètes en herbe qu'ils peuvent tirer de leur jeu si parfaitement rythmé un véritable enseignement. » Joshka Schidlow, Allegro théâtre
« Entre enfantillages, rapport à la parenté et discours sur l’art, Agathe Alexis souligne les différentes strates de lecture de l’œuvre bernhardienne. Dans ce huis clos infernal, la satire n’a pas de limite et la cocasserie des échanges fraternels est à mourir de rire. » Marianne Guernet-Moutonn, Arkult
« le déjeuner chez le philosophe Wittgenstein atteint un point d'anthologie, un point culminant de la tradition burlesque. Agathe, Yveline et Hervé, portés par le sens du détail, donnent le meilleur d'eux-mêmes et rendent actuel le propos. Inséparables. Avec l'ubris en partage. » Jean Grapin, La revue du spectacle
... d'une pièce grinçante. En somme : Thomas Bernhard au boulevard. Yveline Hamon mise à part, franchement à éviter pour tous ceux qui connaissent et aiment l'univers noir de Bernhard - ce qui devrait être brillant devient ici bête et méchant !
Pour 1 Notes
... d'une pièce grinçante. En somme : Thomas Bernhard au boulevard. Yveline Hamon mise à part, franchement à éviter pour tous ceux qui connaissent et aiment l'univers noir de Bernhard - ce qui devrait être brillant devient ici bête et méchant !
10, place Charles Dullin 75018 Paris