Présentation
La presse
Un mot de
Denis Plassard
Le Programme de la soirée
Là-bas, si j’y suis
- L’émission…
Denis Plassard travaille depuis 10 ans sur la confrontation du texte et du mouvement, alternant les chorégraphies parlées et les mises en scène chorégraphiées. Cette fois, le texte disparaît de la scène, mais revient dans la bande-son. Denis Plassard s’est en effet appuyé sur 5 émissions de Là-Bas si j’y suis, de Daniel Mermet, célèbre baroudeur de France Inter. Cinq confidences que les danseurs dansent sans jamais illustrer. A travers une chorégraphie légère et pertinente, ils nous font vivre ces récits à la fois acides, dures, drôles, émouvants, dérangeants. Ils ne miment pas les mots mais jouent avec. Fasciné par le quotidien et les bruits de la vie, le chorégraphe a choisi cette émission pour son militantisme et son environnement sonore « qui donne de la matière pour danser ». Il parvient avec brio à donner un corps à la parole.
La vie prend la parole
La danse offre des corps au propos.
Les danseurs révèlent les sensations
Qui flottent entre les mots.
La réalité, sordide, émouvante, risible
Vient caresser ou gifler la danse.
Les danseurs s’amusent, détournent ou épousent
Les voix réelles qui ne leur appartiennent pas.
« A l’image de l’émission, l’artiste présente un spectacle engagé » Emmanuel Carlier – Télérama
« Denis Plassard propose une danse d’humanité ». Agnès Benoist - Lyon Figaro
« Bien sûr, on pouvait penser qu’à trop solliciter ses oreilles, le spectateur allait presque en oublier ce qui se passait sur scène. Bien sûr, on pourrait aussi reprocher la faiblesse du geste – le David chorégraphe terrassé par le Goliath radiophonique – tant la force des témoignages recueillis pourrait tout éclipser. Mais pourquoi faire un faux procès à ces
Ondes de choc, qui auraient le pouvoir d’en convaincre plus d’un de la vitalité de la danse contemporaine ?
Les danseurs prennent possession de ces voix qui ne leur appartiennent pas, se les approprient ou les rejettent. Ces fragments de vie mis à nu donne de l’humanité à une chorégraphie sobre, fine et pertinente. Ou peut-être est-ce la chorégraphie qui humanise ces bouts de vie volés qui appartiennent à des gens là-bas, quelque part près de nous…
» Claudine Colozzi – Les Saisons de la danse
« Un liftier, une épouse trompée, un facteur, des paysans tuant le cochon, une religieuse, des SDF, etc… composent le kaléidoscope social dessiné par Plassard dans cet enchaînement fluide de cinq tableaux entre gris clair et gris foncé, entre cocasserie triste et gravité digne. Un doux choc complice entre la parole et le mouvement. Une réussite. » François Cohendy – Le Progrès
La confrontation du texte et du mouvement été au cœur de ma recherche depuis 1990 (création d’un premier solo Propos). Cette rencontre a pris plusieurs formes au gré des création : de la chorégraphie parlée (Propos, Issue de Secours, Anecdocte, Epluchures) à la mise en scène chorégraphiée (Le Terrier, Jours).
Quel que soit le point de départ (théâtre ou danse), une problématique centrale alimentait ce travail : comment concilier le sens (d’un texte) et une recherche formelle sur le mouvement ?
Je veux maintenant me libérer de la parole (mais pas du texte) et revenir sur le terrain de la chorégraphie. Faire confiance aux corps des danseurs pour créer avec eux 5 danses.
Le texte disparaît de la scène, mais revient dans la bande son.
Les chorégraphies se construisent autour d’émissions de radio. Les rencontres, les témoignages, les bruits de la vie sont la trame sur laquelle va se tisser la danse.
Il n’est pas question de mimer mais de développer à travers le mouvement dansé ces mouvements de vie.
5 Ondes de choc
5 chorégraphies indépendantes
5 émissions de radio
« Là-bas, si j’y suis » France Inter
La vie prend la parole
La danse offre des corps au propos.
La chorégraphie explore
Les frémissements qui traversent le discours.
Les danseurs révèlent les sensations
Qui flottent entre les mots,
Les danseurs naviguent sur ces ondes,
Suivent le flux de la parole.
La fenêtre ouverte,
Un courant d’air se fait sur le plateau.
La vie, les bruits, les sons, les murmures
S’invitent sur le lieu de la représentation.
La réalité, sordide, émouvante, risible
Vient caresser ou gifler la danse.
Les danseurs s’amusent, détournent ou épousent
Les voix réelles qui ne leur appartiennent pas.
5 chorégraphies/émissions
Monsieur Paul
Première diffusion sur France Inter le 16 déc 96. Reporter : Anne Riou
Monsieur Paul est liftier dans un grand magasin parisien. Il nous fait partager sa journée de travail et ses chagrins d’amour.
Musique : Louis Mariano, Pascal Comelade et Dario Moreno.
15 minutes
Nous voulons être utiles
Diffusion sur France Inter le 22 déc 97 et 13 janvier 99. Reporter : Serge de Sampigny
Un collectif de SDF à Saint-Etienne. Ils ont créé une association et un lieu de vie : « main dans la main ». Rencontres, témoignages autour d’un sapin de Noël …
Musique : Bertrand Betsch
15 minutes
Les Amoureux de Belfort
Première diffusion sur France Inter le 14 avril 96. Reporter : Anne Riou
Une dame raconte comment son mari l’a abandonné sur la plage (à Berk plage). Et comment ensuite il l’a, de nouveau, abandonnée successivement chez une amie et à l’hôtel.
Musique : Dario Moreno
12 minutes
Le Cochon
Première diffusion sur France Inter le 22 fév 96. Reporter : Thierry Scharf
On tue le cochon dans l’Aveyron.
8 minutes
Paradis
Première diffusion sur France Inter le 7 avril 97. Reporter : Thierry Scharf
Nous partons à la recherche du paradis. Paradis est un petit village du Nord de la France (une bonne sœur indique la route du paradis, le facteur fait sa tournée, la fermière qui prépare la soupe à l’oseille…)
Musique : Ed Tanière
11 minutes.
« Il n’y a pas de radios libres : la radio est libre naturellement. Elle fait entrer la vie avec les sons. Chaque reportage est une aventure un peu hirsute. On part avec suffisamment de connaissances pour ne pas rester à la porte d’un sujet, mais avec une capacité de surprise et de découverte. La pensée fait le mouvement, mais le mouvement donne la pensée. L’imprévu, l’insu font qu’on ne transforme pas un « sujet » en « objet ». On cherche le bon angle au moment de la prise de son, on se prend pour les Cartier-Bresson ou les Doisneau du son. Heureusement, toujours, quelques chose nous échappe, nous dépasse. Et c’est la vie qui s’engouffre. A Radio France, la plupart du temps, on coupe les respirations, les bruits de bouche… On a peur de la vie. Nous, et quelques autres bien sûr, nous voulons, faire rentrer le bruit à la radio. C’est tout, et en même temps c’est très subversif ! » Daniel Mermet cité par Martine Cœur – Télérama – 6 janvier 99
22, rue Paul Vaillant-Couturier 92140 Clamart
Voiture : périphérique sortir Porte de Châtillon puis Départementale 306 suivre le fléchage Clamart et Centre Culturel Jean Arp.