Lieu : Théâtre de l'Idéal à Tourcoing.
Le tabou de l’inceste vécu comme une passion sans complexe constitue la trame de cette tragédie post-shakespearienne où le baroquisme est ici poussé jusqu’à l’extrême. Stuart Seide qui avait en 1975 créé l’événement avec cette pièce, la revisite aujourd’hui avec un collectif d’acteurs issu de la première promotion de l’École dont il est aussi le directeur.
Texte français de Stuart Seide.
Monter Dommage qu’elle soit une putain, c’est d’abord l’occasion pour moi d’opérer une plongée dans ce théâtre anglais baroque, post-shakespearien, dont les formes d’écriture et les contenus thématiques ont considérablement évolué depuis Shakespeare. En cette période d’achèvement et de décadence qui précède la révolution de Cromwell, s’exacerbent les questions du bien et du mal, de la corruption, tant individuelle que collective. Tout y est poussé jusqu’à l’absolu: aussi bien les interdits et les tabous que les passions et les transgressions.
On est là dans un monde de l’extrême où tout modérateur a disparu et dont le théâtre explore, au risque du vertige et de l’abîme, la « psychologie des profondeurs ». Ce qu’y révèle l’âme humaine n’est pas toujours joli, loin s’en faut, mais toujours exaltant. La fête baroque, au-delà de l’abondance et des mascarades, est avant tout fascination pour la mort. Après l’euphorie humaniste de la Renaissance au cours de laquelle il s’est rêvé tout-puissant, l’homme prend conscience de la vanité de cette illusion en acceptant avec lucidité de se confronter avec la mort. Pour mieux mettre en valeur tous ces enjeux, j’ai « distillé » la pièce pour en extraire son intrigue principale: la passion incestueuse d’un frère et d’une sœur. En revanche, j’ai ponctué l’action dramatique de poèmes et de textes de l’époque : Webster, Shakespeare, Campion et surtout John Donne.
En dépit de nombreuses sollicitations, notamment à l’étranger, j’avais toujours résisté à reprendre cette œuvre : je n’aime guère le réchauffé. Mais quand j’ai pris conscience de l’évolution artistique de certains des élèves de la première promotion sortante de notre École, et que j’ai constaté qu’ils auraient bientôt l’âge qu’avaient la plupart des acteurs avec lesquels j’avais créé cette mise en scène en 1975, il est devenu évident et même urgent pour moi de la revisiter avec ces jeunes gens qui n’étaient même pas encore nés à cette date. J’y vois personnellement le symbole d’une valeur humaine parmi celles qui m’importent le plus, au théâtre comme dans la vie : la transmission.
Stuart Seide
Merci de ce magnifique spectacle que vous nous avez offert, on ne s'ennuie pas, il est plein d'entrain malgré la dureté de la piece. Putana dans son tablier et bonnet blanc nous a beaucoup fait rire. Merveilleux Vasquès avec sa démarche boiteuse. Florio son costume tout droit sorti d'un tableau magnifique. Soranzo aussi brillant que ses bottes. Le Moine plus vrais que nature. Le Cardinal dans toute sa splendeur. The Dark Lady grande dame envoutante dans sa robe noire. Giovanni frère et amant diabolique. Annabella un rayon de beautè. Merci encore. Si l'occasion vous est donne de voir cette pièce n'hésitez pas.
vous l'avez dit aux comediens a la sortie? vous avez pu en discuter? raconte...
Un spectacle d'une incroyable médiocrité : amateur, vain et affecté. Tout respire le manque d'inspiration à commencer par le jeu des comédiens apparemment dénués de direction. Laisser produire ça dans un CDN, c'est un peu décourageant...
Merci de ce magnifique spectacle que vous nous avez offert, on ne s'ennuie pas, il est plein d'entrain malgré la dureté de la piece. Putana dans son tablier et bonnet blanc nous a beaucoup fait rire. Merveilleux Vasquès avec sa démarche boiteuse. Florio son costume tout droit sorti d'un tableau magnifique. Soranzo aussi brillant que ses bottes. Le Moine plus vrais que nature. Le Cardinal dans toute sa splendeur. The Dark Lady grande dame envoutante dans sa robe noire. Giovanni frère et amant diabolique. Annabella un rayon de beautè. Merci encore. Si l'occasion vous est donne de voir cette pièce n'hésitez pas.
vous l'avez dit aux comediens a la sortie? vous avez pu en discuter? raconte...
Un spectacle d'une incroyable médiocrité : amateur, vain et affecté. Tout respire le manque d'inspiration à commencer par le jeu des comédiens apparemment dénués de direction. Laisser produire ça dans un CDN, c'est un peu décourageant...
4, place du Général de Gaulle 59026 Lille