Dorothée Munyaneza fait le lien entre les générations et les histoires dans son double spectacle poétique qui mélange chant et danse.
« Umuko », c’est un arbre aux fleurs vermeilles, gardien des histoires et guérisseur. Avec cinq jeunes artistes rwandais, danseurs, poètes, musiciens, Dorothée Munyaneza célèbre la créativité, l’audace et la liberté de cette nouvelle génération qui porte la mémoire tout en rêvant le futur. Autour d’Umuko, arbre guérisseur, arbre ancestral, gardien des histoires, il s’agira de tisser des liens entre ce qui est préservé, ce qui résiste à l’anéantissement et ce qui vient.
Durée : 1h10
Accompagnée du musicien Khyam Allami, Dorothée Munyaneza part du texte d’Elsa Dorlin pour explorer dans un solo vibrant un corps-archive à même de recueillir et honorer les mémoires.
À partir de quelques lignes découvertes dans les minutes du procès pour sorcellerie de Salem, Moi, Tituba sorcière…, Maryse Condé donnait vie à Tituba, fille d'esclave, femme, noire et sorcière, à une époque où il n’était bon d’être aucune d’elles. La figure de Tituba a inspiré la philosophe contemporaine Elsa Dorlin. Convoquant la figure de Tituba, mais aussi d'Isabelle, aïeule guyanaise d'Elsa Dorlin, Dorothée Munyaneza propose une traversée dans le temps et l’espace au cours de laquelle réapparaît tout ce qui a trop longtemps été effacé, tu, meurtri. Au centre se trouve son corps, vecteur vibrant, qui remue le passé pour conjurer l’oubli, rendre sensibles toutes ces vies bafouées par le système colonial. La dense création sonore et un jeu sophistiqué d’ombre et de lumière amplifient encore la puissance d’évocation de ce solo choral, habité de multiples vécus.
Durée : 50 minutes
1, Place du Trocadéro 75016 Paris