Élisabeth a aimé Philippe pendant huit ans. Aujourd'hui, le couple s'est usé. Sous le regard circonspect du mari délaissé, nombreux sont alors les prétendants qui gravitent autour de cette femme libre, moderne et séduisante. Étourdie par ce manège sentimental, Élisabeth saura-t-elle résister à l'angoisse envahissante d'une inéluctable solitude ?
« Michel Fau tient rigoureusement les fils contradictoires de sa partition face à Mélanie Doutey, merveilleusement séduisante dans un parcours très contrasté et bouleversant. » Armelle Héliot, Le Figaro
« On n'entend que lui [Jean Poiret]. Son phrasé, son rythme, son ironie cinglante, son débit, sa verve. Sous ses apparences de boulevard, elle touche au plus intime. Parce que le personnage de Philippe, si faux, si emprunté, bouleverse. » Jean-Luc Porquet, Le canard enchaîné, 7 février 2018
J’ai toujours été fasciné par Jean Poiret... L’art de l’acteur, son œil qui riait et qui nous disait « Je ne suis pas dupe de la catastrophe » et l’art de l’auteur, son style brillant qui nous racontait avec élégance que nous vivons dans un monde de fous.
L’ironie est un domaine délicat pour un acteur mais Poiret comme Sacha Guitry le magnait avec virtuosité, car l’ironie n’est intéressante que si elle cache une blessure… Comme tous les grands poètes Poiret était un être tourmenté.
La cage aux folles est un chef-d’œuvre de construction dramatique et le propos déroutant d’audace, Féfé de Broadway comédie musicale écrite pour Jacqueline Maillan mettait en abîme le monde du théâtre, autre triomphe : Joyeuses Pâques (je me souviens de la création en 1980 où l’auteur jouait avec Maria Pacôme et Nicole Calfan : on sortait du Palais-Royal ivre d’avoir trop rit !), sa dernière pièce Les clients avait surpris son public car Poiret s’y livrait avec une mélancolie insoupçonnée.
Douce-amère offre un portrait de femme insolent et imprévisible : Elisabeth quitte un mari caustique et envoutant pour être libre, elle séduit et agace trois hommes qui ne sont que trois fantasmes (elle traite même le plus jeune d’homme-objet »)... Ce jeu érotico-mondain deviendra le reflet cruel de sa propre solitude.
Poiret avait une passion pour l’opéra et son texte est une véritable partition musicale... Avec une écriture raffinée il dépeint une société bourgeoise enlisée dans ses contradictions et ses pulsions... Cette lutte charmante et organique se déroulera dans un décor froid et sophistiqué, inspiré par la modernité radicale des années 70 et reflétant l’égarement gracieux des élans amoureux !
Au début du vingtième siècle Paul Claudel écrit Partage de midi où il raconte l’histoire d’une femme qui a besoin de trois hommes autour d’elle : le mari, l’amant de l’âme et l’amant de la chair... L’héroïne de Poiret a besoin d’une quatrième figure masculine : la jeunesse !
Est-ce un hasard si dans L’échange, une autre pièce de Claudel, l’héroïne mystique est surnommée « Douce-amère » ?
Depuis un certain temps, je suis tombé sous le charme acidulé de Mélanie Doutey... Elle est entourée de partenaires charismatiques et possédants de l’humour sur eux-mêmes.
Vous allez découvrir un nouvel auteur à la drôlerie vénéneuse : Monsieur Poiret.
Michel Fau
J'ai passé un moment inoubliable ! le texte de cette pièce est un délice... Lire le commentaire de Jean-Pascal (du 4 février), qui décrit parfaitement ce que l'on ressent. Vive le théâtre !
Excellente pièce : texte très subtil, beaux décors et costumes années 70 -ce qui change un peu des pièces de Molière ou Feydeau-, de très bons comédiens. On connaissait bien Michel Fau au théâtre mais découverte d'une Mélanie Doutey-que l'on voit plus au cinéma- remarquable ! Tirade de Christophe Paou formidable. Bravo!
Quelle présence et magnétisme ! Texte riche, envoûtant décor 70's, un très bon moment !
très facétieux...dialogue succulent....
Pour 18 Notes
J'ai passé un moment inoubliable ! le texte de cette pièce est un délice... Lire le commentaire de Jean-Pascal (du 4 février), qui décrit parfaitement ce que l'on ressent. Vive le théâtre !
Excellente pièce : texte très subtil, beaux décors et costumes années 70 -ce qui change un peu des pièces de Molière ou Feydeau-, de très bons comédiens. On connaissait bien Michel Fau au théâtre mais découverte d'une Mélanie Doutey-que l'on voit plus au cinéma- remarquable ! Tirade de Christophe Paou formidable. Bravo!
Quelle présence et magnétisme ! Texte riche, envoûtant décor 70's, un très bon moment !
très facétieux...dialogue succulent....
On s'attendait à mieux de Jean Poiret... Lors d'une présentation télé, Mélanie Doutey disaitque c'était une pièce drôle, ce à quoi on s'attendait. .. Ce n'est pas drôle du tout. Tres très peu de rires dans la salle pendant la représentation. J'ai même vu un certain nombre de personnes s'endormir. On a l'impression d'être face à 2 personnes qui parlent entre elles sans aucune action et aucun jeu de scène qui pourrait nous réveiller et nous faire rire. Le décor est modernement triste. Nous n'avons vraiment pas aimé, aucun des 12 que nous étions. Si on pouvait, on serait parti avant la fin..
De Jean Poiret on ne s'attend pas à cela. Mélanie Doutey disait lors d'une présentation que c'était une pièce drôle... euh... non pas drôle du tout. Peu de rires dans la salle et beaucoup personnes décrochent pour une bonne sieste. C'est long et monotone. On fait face à un récit interminable entre la femme et ses amants ou son mari. Il n'y a pas de jeux de scène. Nous étions 12 déçus... cependant les acteurs jouent bien, mais difficile d'exceller dans cette mise en scène. Dommage
Pièce un peu vieillotte bons acteurs
Excellente diction des interprètes
Très belle actrice, très beau texte Magnifique décor Gros problème de fauteuil très mal assis .
Malgré de très bons comédiens, malgré le charme de la délicieuse Mélanie Doutey, cette pièce m'a presque ennuyé. Après réflexion, je pense que Mélanie Doutey n'est pas assez âgée pour le rôle ou fait trop jeune face à Michel Fau. Cette relation de couples sado-maso manque de vitriol. La pièce n'est ni drôle ni dramatique. Ce qui surprend le plus dans la pièce c'est son décor futuriste. Pour moi, ce fut malheureusement une soirée ratée malgré le talent des comédiens.
Superbes acteurs et quelle actrice Merci pour cette belle soirée
Un moment rare ! Trois motifs pour ne manquer cette pièce sous aucun prétexte. 1/ Si Jean Poiret est surtout connu pour "Joyeuses Pâques" ou "La cage aux folles" on découvre avec "Douce amère" une autre écriture, toute en nuances, furieusement moderne et pleine de subtilité. 2/ Michel Fau est comme à son habitude absolument génial, maîtrisant ce texte difficile en lui apportant une touche humoristique teintée de mélancolie. 3/ Mélanie Doutey : on la savait jolie, elle devient ravissante ! On la savait très bonne comédienne de cinéma ("Le bal des actrices" ...). Ce qu'on ne savait pas c'est que désormais, grâce à sa performance époustouflante, elle rentre dans le cercle très fermé des grandes dames du Théâtre. On a hâte de la voir dans du Pirandello ou du Pinter.
Sûrement moderne à l'époque mais un peu décalé au 21 eme siècle!tres bons acteurs et mise en scène originale mais surtout remarquable texte de mr poiret.quel dommage qu'on soit si mal assis dans ce theatre!
Le texte est très moderne, subtil et mis en valeur par une équipe d'acteurs épatants. Tout particulièrement Messieurs Fau et Paou, ainsi que la surprenante et fabuleuse Mademoiselle Doutey que je découvrais sur scène pour la première fois. Le décor, les lumières et les costumes années 70 servent le propos admirablement. La mise en scène est brillante.
Plus amère que douce cette comédie, pourtant l’écriture est riche et écrite avec humour mais trop sophistication. On a un peu de mal à rentrer dans l’histoire tant le jeu des acteurs est rigide et manque de sentiments. Pourtant si on en doutait encore Mélanie Doutey est une actrice touchante, irrésistible et talentueuse. Hélas je n’en dirai pas autant du manque de naturel des seconds rôles.
4, rue Monsigny 75002 Paris