Après un premier album remarquable de finesse (Plaines, 2020), Michèle Pierre et Paul Colomb puisent dans la science-fiction et le futurisme pour imaginer La Vie d’après, un disque en forme de rêverie sur nos futurs possibles.
Le Duo Brady s’est construit un chemin bien à lui, tissé de poésie, d’élégance et d’une certaine malice.
Après un premier album remarquable de finesse (Plaines, 2020), Michèle Pierre et Paul Colomb puisent dans la science-fiction et le futurisme pour imaginer La Vie d’après, un disque en forme de rêverie sur nos futurs possibles. D’une douce valse sentimentale à un morceau de techno acoustique endiablé ou une montée en puissance digne du meilleur film post apocalyptique, chaque morceau correspond à un scénario fantastique : contempler les premiers humains boire un verre sur Mars (« Glass on Mars »), vivre dans un état totalitaire (« Clic Boom »), danser en boîte de nuit parmi les androïdes (« Systole »)…
Tout ce qui faisait déjà la saveur du duo — la rondeur lyrique, l’improvisation virtuose, l’évidence du dialogue — est augmenté d’une dimension nouvelle, inspirée par le rock progressif, la techno minimale berlinoise et des groupes comme Godspeed You! Black Emperor ou London Grammar.
Les deux violoncellistes opèrent un tournant vers les musiques actuelles à travers toutes sortes de modes de jeux empruntés au synthé, aux boîtes à rythmes, aux machines (accords plaqués répétitifs, sons électro et percussions, imitation de la guitare électrique…), qui coexistent de manière toujours très libre. Poussant les instruments dans leurs retranchements, ils transforment la scène en laboratoire, et font cohabiter une certaine mélancolie pop avec l’espoir et la fête.
Dans La Vie d’après, place au corps, à la danse et à la transe, comme pour avancer ensemble sur les allées d’un avenir incertain.
35, rue Léon 75018 Paris