Electre

• La tragédie et son fatalisme

Depuis l’assassinat de son père le roi Agamemnon par sa mère Clytemnestre et son amant, Électre n’a de cesse d’inonder de ses lamentations les marches du palais royal. Submergée par la rage et la haine, l’insoumise implore inlassablement la justice divine.

Elle attend avec impatience le retour d’Oreste son frère, seul héritier du trône, qui vengera leur père. Enfant, elle l’a sauvé d’une mort certaine en le confiant à son oncle Strophios. En adaptant le texte de Sophocle, Cyril Cotinaut décape la tragédie de son fatalisme.

Ce n’est pas parce que l’histoire doit finir mal, que le spectacle ne peut pas laisser place à la légèreté ! Le trait est donc forcé jusqu’à la dérision : en appelant constamment les Dieux à agir, l’exubérante Électre croit pouvoir écrire l’Histoire. Sauf que, avec ou sans elle, le destin d’Oreste est bien de tuer l’infidèle Clytemnestre.