Emilio Calcagno fait souffler un vent nouveau sur le ballet de l’Opéra Grand Avignon, perturbant la grammaire des corps à l’aide de ventilateurs industriels, pour une pièce inventive et spectaculaire.
Les récits mythologiques autour du déluge ont inspiré à Emilio Calcagno une pièce où danseuses et danseurs sont aux prises avec un partenaire rarement invité sur les plateaux des théâtres : le vent.
Storm met en scène plusieurs ventilateurs industriels, dont le souffle peut bercer les corps quand il est doux ou bien les repousser quand il est puissant. De cet élément, le chorégraphe italien tire une écriture de la contrainte et de la perturbation, déployée en une série de tableaux en duo, quatuor ou ensemble, où les corps sont toujours en tension.
Dans cette création ébouriffante, qui met à rude épreuve le classicisme du ballet, les interprètes confrontent sauts et pointes à une grammaire plus contemporaine, soulignée par la création musicale de Matthieu Rosso et Denis Guivarc’h.
Ce souffle nouveau traverse toute l’œuvre d’Emilio Calcagno, moderniste généreux qui intègre souvent d’autres arts à ses pièces, comme la bande dessinée ou le cinéma, à l’image de la création Les petites histoires de... présentée au CENTQUATRE-PARIS en 2019, dont il a assuré la direction artistique.
« Jouant des codes, invoquant d’un clin d’œil appuyé, le fantôme de Pina Bausch, Émilio Calcagno s’amuse à conjuguer pas chassés, sauts, pointes, danses furieuses et transes. De la Rave Party à l’évocation du Lac des Cygnes, il multiplie les références en décale l’essence pour servir son propos. » L’œil d’Olivier
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