Fantazio + Antonin-Tri Hoang + Francesco Pastacaldi (Banlieues bleues)

• Fantazio

Histrion, trublion, poil à gratter. Fantazio collectionne les appellations contrôlées. Mais elles sont évidemment réductrices car elles laissent de côté la profondeur du personnage pour n’accentuer que sa fantaisie. Alors qu’il y a du fond chez le contrebassiste-chanteur.

Engagé et engageant, il défend une démarche on ne peut plus cohérente. Entre décroissance, artisanat et DIY , Fantazio n’est pas là pour « vendre du disque ». Non, il est là pour créer du lien « live » : fêtes forcément inattendues, ses concerts se présentent comme de grands, barnums improvisés. Pas vraiment punk, pas tout à fait jazz, pas franchement chanson, le garçon magnifie l’art de l’à-peu-près. Mais surtout Fantazio marche au coup de coeur.

De sa consoeur Joëlle Léandre à DJ Shalom en passant par l’accordéoniste René Lacaille ou la batteuse Katherina Ex, toutes ses rencontres musicales sont placées sous le signe de l’instinct. C’était encore le cas l’an dernier, à La Dynamo de Banlieues Bleues où il est en résidence, avec son groupe déjanté « I ndus Bandits » : une collaboration explosive de son Gang avec deux musiciens indiens, la chanteuse Kavitha Gopi et le producteur Paul Jacob.
Son tout dernier « crush » en date, il l’a eu pour le jeune saxophoniste Antonin-Tri Hoang.

Cet ex-membre de l’ONJ cuvée Daniel Yvinec, il l’a rencontré en début d’année au concert hommage à Jacques Thollot à Paris. Complice du collectif Umlaut, le jeune homme joue avec les ondes sonores avec WATT, improvise sur du Carla Bley avec Eve Risser ou explore le minimalisme avec Benoît Delbecq. Bref, un partenaire de jeu idéal pour Fantazio, d’autant qu’il sera accompagné par l’un des piliers du Gang du contrebassiste, le batteur tellurique
de Jean Louis, Francesco Pastacaldi.

• Balungan

Ce collectif qui réunit des Javanais et des Français s’appuie sur l’artdu gamelan pour tracer d’inédits champs d’expérimentation.