a créés à Kinshasa en 2001 puis installés à Kisangani en 2006 ou, plus tard, à Bruxelles, à la Comédie Française ou à Lisbonne, Faustin Linyekula a parcouru le monde, pour danser, partager, apprendre et transmettre mais il n'a pas oublié Obilo.
Dans ce solo, selon son habitude, le danseur joint la parole au geste et nous conte son retour à Obilo, un village à 80 km de Kisangani, où il a vécu jusqu'à l'âge de 8 ans et où il est retourné en 2011 après quelque trente ans d'absence...
Il y revient en moto, avec son père, chef de chorale et instituteur devenu inspecteur. Il retrouve l'emplacement de la case, à côté de la gare, mais le train ne passe plus depuis longtemps et la nature a envahi la voie. La société forestière zaïro-allemande a fermé et il reste le terrain de football, la piste en latérite et la chapelle Saint-Joseph.
Il est venu en quête de souvenirs et de danses, mais les souvenirs n'ont-ils pas vieilli ? Et les danses sont-elles encore pratiquées ?
Alors il faut réinventer, retrouver la trace, susciter les souvenirs, les recréer pour l'occasion.
Il faut y croire pour danser. Il faut aussi danser pour y croire, pour « oser rêver que l'indépendance de pensée, le libre arbitre, l'initiative personnelle pourraient bien pousser de ce tas de ruines que nous avons reçu en héritage. »
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