La difficulté de se loger, les cités « ghettos » et l’immigration sont sujets d’actualité. Dans les années 1920, les noirs qui arrivaient à New York ont trouvé une façon très originale de répondre à cette situation. Ils organisaient des « House Rent Parties ».
Feet Harlem, fric & Jazz nous plonge dans l’univers festif d’une « House rent party ».
Le principe est simple : faire venir des Jazzmen pour animer une soirée. Malgré la prohibition et grâce aux musiciens, on consomme beaucoup d’alcool, on danse sur un jazz swing, très swing.
En fin de soirée passe le chapeau. Le fric récolté permet de payer les musiciens et surtout, le loyer.
Émergence des grands noms du Jazz : Willie « The Lion » Smith, Duke Ellington, Fats Waller.
La comédienne (la commère), tel un griot posera le décor, Harlem, ses immeubles défraîchis, et vous ouvrira la porte d’un appartement, théâtre d’une rent party avec son cortège d’histoires.
Le musicien (guitare/basse/harmonica), héritier direct des House Rent Parties reprendra quelques standards de l’époque, mais surtout, par ses compositions inspirées de souvenirs de famille, contribuera à solliciter notre imaginaire.
Le pianiste « The Tickler » figure incontournable des rent parties. La danseuse muse des jazzmen, ensorcelle les messieurs et son compagnon le danseur.
La mise en scène fait revivre cette soirée musicale et dansante avec des personnages hauts en couleur. Il n’y a plus de couleur de peau, les noirs et les blancs sont comme les notes de musique et les chaussures bicolores… complémentaires.
« [...] Une histoire très précise était à raconter, un repère social et historique, un marqueur d’une époque comme on dit, les House Rent Parties dans le quartier de Harlem à New York et ce qui en a découlé pour l’histoire du Jazz. Mais, il ne fallait pas non plus jouer une pièce construite de façon démonstrative, didactique au contraire, il fallait être léger comme les notes de Jazz qui s’échappaient le soir des appartements de Harlem.
En résumé il fallait tout construire de façon différente. On dit souvent que, dans un spectacle, le metteur en scène, impose son propre regard au spectateur. Cette fois, j’ai envie de l’accompagner pour lui permettre de trouver tout seul sa vision.
Ici, plutôt que de s’appuyer sur des moyens matériels, la magie et le mystère du théâtre reposeront sur les quatre artistes qui se produiront. Le travail du metteur en scène consistant essentiellement à mettre enévidence la cohérence et la complémentarité de leurs prestation. » Régis Santon
7, boulevard Montmartre 75002 Paris