Femmes entre parenthèses

Paris 11e
du 16 février au 19 mars 2000

Femmes entre parenthèses

CLASSIQUE Terminé

  • De : Catherine Lévy-Marié
  • Mise en scène : Armel Veilhan
  • Avec : Marie Poumarat, Maïk Darah, Sandrine Charlemagne, Martine Couture, Claude Lévy
Femmes entre parenthèses ou comment quatre femmes qui dans la vie ne se seraient pas parlé plus d’un quart d’heure, vivent ensemble en prison pendant des années. Leur seul moyen de survie ? Adopter toutes les quatre un enfant, Maxence. " …

Lettre à elles

Une femme écrit à propos de femmes. Elles sont quatre, en prison. Quatre, entre quatre murs. Dehors, le fils, l'enfant. Celui qu'elles ont adopté pour réinventer une famille.Une autre famille qui ne ressemblerait à aucune. Pour se donner aussi une bonne raison d’être ensemble, une vraie et belle raison.

"...On ne peut pas garder l'emballage de sa vie en entrant ici. Si tu veux avoir une chance de t'en sortir sans trop de cicatrices, déshabille-toi vraiment. Fous ton existence à poil sinon tu vas crever..." nous dit Julie.

C’est un peu cela l’écriture de Catherine Lévy-Marié. C’est ce qu’il reste du théâtre quand on a enlevé le théâtre, non pas le théâtre qui donne corps aux idées mais le corps de la vie qui s’offre aux idées... Parce qu'on cherche à comprendre, nous.

Qui sont-elles au juste ces femmes en souffrance ? ...
Où est le panneau de sortie, le vrai, pour elles, pour nous ?

Leur aveuglement nous renvoie à nos vies, leur enfermement à nos désirs.

Et d’être du même coup un peu aussi le père et la mère de cet enfant, mais aussi, peut-être, l'enfant lui même ; celui qu'on étouffe chaque jour un peu pour l'adapter à notre monde. Alors comme nous, elles se débattent avec elles-mêmes. Leur passé leur colle à la peau. Comme une odeur. La peau s'écorche, l'âme est toujours là...

Comment effacer ce passé sans s'effacer soi-même ? Sans se nier sans se hair. Pas facile!... Et le jeu des confusions les perd, les égare. Entre pauvreté et médiocrité, elles n’y voient que du feu. Même si Jeanne, qui n’a manqué de rien, leur rappelle qu’elle n’a pas eu l’essentiel. Heureusement l’enfant est là pour leur montrer à nouveau le chemin de l’amour.

Mais le bonheur pourra-t-il s’accomplir si la lucidité ne suit pas ?... Alors on recommence à avoir envie de se battre, pour elles, pour lui, pour tous ceux qui, aux lucarnes de leurs cellules, regardent le monde libre... et ce que nous en faisons...

Comment cette histoire est chargée de signes ? Par le biais de la scène, comment ces signes emporteront avec eux l’empreinte du réel ( sans rien devoir au naturalisme ) pour pouvoir en définitive recréer une poétique du monde ?... Comment cette histoire devient signe elle-même, nous qui passons, sans nous arrêter, devant les murs ?...

Armel Veilhan
Metteur en scène
Décembre 1999

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Informations pratiques

Proscenium

2, passage du Bureau 75011 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Salle climatisée
  • Métro : Alexandre Dumas à 165 m
  • Bus : Charonne - Philippe Auguste à 89 m
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Plan d’accès

Proscenium
2, passage du Bureau 75011 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 19 mars 2000

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