" Jemploie les mots que tu mas appris. Sils ne veulent plus rien dire, apprends-men dautres. Ou laisse-moi me taire. " In Fin de partie
Comment parler de la fin ? Y-a-t-il un langage de la catastrophe ou de laprès catastrophe ? Et comment comprendre le choix de Beckett, au cours des années quarante, dadopter le français comme langue littéraire ? On a parlé à ce sujet de mutilation voulue, dun acte qui coupe lartiste de ses racines. Mais si Beckett laisse ses personnages raconter leur mort dans une langue étrangère, ce "transbordement" rend surtout manifeste que toute langue est étrangère : Les mots sont partout... je suis en mots, je suis fait de mots, des mots des autres.
Sur fond de cet entre-deux beckettien nous avons conçu, après une collaboration de plusieurs années, lidée dun co-mise en scène bilingue avec deux acteurs allemands et deux acteurs français, dans une scénographie de Titina Maselli.
Face à lactuelle nécessité de réaliser une culture européenne, notre projet bilingue essaie de reprendre le chemin de Beckett à son origine : une interrogation sur la communication et le silence, qui "suggère la possibilité dun exil permanent ou dun dernier refuge de limagination... Là, le verbe pourra retrouver sa matrice de silence, sa première et dernière langue natale."
Christian Colin, Walter Weyers
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.