Le classique des classiques dans le domaine du lied, connu et apprécié même au-delà des cercles amateurs de musique classique. Oeuvre mythique, très souvent enregistrée et donnée en concert, et qui exerce sur le public un attrait particulier, malgré (grâce à ?) sa mélancolie et son aridité.
Peu de notes, une grande économie de moyens et un Schubert en pleine maturité, au sommet de son art - à la veille de sa mort à 31 ans.
Le pouvoir de cette œuvre tient aussi beaucoup aux poèmes de Müller, qui ont inspiré à Schubert cette musique. Une poésie de style populaire, parfois sous-estimée, mais que Heinrich Heine trouvait si pure et si claire, qu'il disait l'aimer autant que la poésie de Goethe.
La force de ces textes est redonnée au public par la forme du "concert conté", qui permet à tout un chacun d'apprécier un concert de lieder :
Concert conté : le poème de chaque lied est conté (pas dit, pas lu, mais bien conté), dans une traduction originale, vivante, avant d'être chanté en allemand.
"Des paysages de neige, sauvages, loin de la ville, et un départ dans la nuit, à la lune, pour une errance au gré du désespoir, et des feux follets, qui dansent de-ci de-là, promesses de lumière et de chaleur. Errance d'un déraciné, en fuite loin des hommes, loin de la vie, par une blessure d'amour trop profonde. Et les corbeaux crient du haut des toits, jettent neige et grêlons sur l'homme qui s'enfuit."
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