Il y a un tel dynamisme dans la danse contemporaine québécoise ! Le concert chorégraphique de Frédérick Gravel le traduit si bien sur scène. L'énergie déployée par les corps de six danseurs rayonne et inonde l'espace du théâtre. Brut et précis à la fois, le geste puise à sa source pulsionnelle, attisé par une musique électro-rock.
Dans ce magma sonore, des ensembles se forment et se livrent frontalement à nous avec une grande physicalité. Et des duos sensuels se créent en dansant une dialectique amoureuse entre résistance et attraction. Le chorégraphe, tantôt danseur, tantôt guitariste lorsqu'il rejoint ses deux comparses musiciens, ponctue la transe de passages plus doux, calmes, laissant libre cours à la vulnérabilité des corps et des sentiments. Avec humour, il prend aussi le micro et nous raconte par bribes le processus du spectacle à la fin duquel on a la sensation d'avoir traversé dans nos propres corps, par réfraction, d'intenses et multiples états.
Nicolas Transy
« Le point commun de toutes les pièces de Frédérick Gravel : la joie et, toujours, l'humour. « Mon désir de m'amuser et de divertir provient de la grande valeur que j'accorde à l'esprit humain, précise le chorégraphe. Je place les gens en haute estime, et je pense que ça vaut la peine de s'efforcer d'être divertissant dans le bon sens du terme. » Gravel qui « voit l'art comme une fête, même quand il exprime quelque chose de carrément dépressif », garantit toujours au moins trois choses qui font du bien : toucher le spectateur « à la tête, au coeur et au sexe ». » M le Magazine du Monde, Rosita Boisseau, 26 septembre 2014
76, rue de la Roquette 75011 Paris