L’origine de cette pièce est née du besoin de créer une forme de représentation dansée simple et légère d’implantation, créer un dispositif nécessitant peu de moyens techniques, de lumière, de décor.
Une pièce avec laquelle je puisse voyager, que je puisse installer presque seule, la faire vivre même dans un champ et là pour l’occasion sur la pelouse derrière le Paris-Villette. À partir d’une commande de musique adressée au compositeur Fred Costa ont surgi petit à petit des temps d’errance et de rêverie, pris au hasard d’une heure disponible, des évidences, un geste, un fragment de musique à découvrir, des états d’âmes, l’ébauche d’une danse tel un parcours intérieur imprévisible et solitaire.
Le spectacle est le résultat d’un besoin de laisser de côté des années de pratiques, des années de spectacles, de donner du sens à mon mouvement, de ne garder que l’essentiel quitte à n’être que dans le rien. Un besoin de m’aérer, de respirer, de m’échapper de la boîte noire traditionnelle, de travailler différemment dans un autre temps : le mien, au gré du vent, de la pluie, du soleil, dans le noir ou le froid. Être dans un espace ouvert, changeant, précaire mais vivant.
Giselle/Rosière, c’est un peu de moi que je laisse à l’intérieur d’un cercle que je me suis tracé. C’est une pièce inachevée, qui suit mon cours, en cours de construction.
S. N.
Musique Fred Costa
Regard à la mise en scène Alain Rigout
211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris