Pionnier d’une expression inédite, Bartabas conjugue art équestre, musique, théâtre et danse. Il fonde en 1984 le Théâtre Zingaro puis, voilà tout juste dix ans, l’Académie du spectacle équestre de Versailles pour laquelle il orchestre ses chants magnifiques à la gloire de l’Animal. Pour l’amour de ses chevaux, il construit l’extraordinaire vaisseau d’Aubervilliers, une nef de bois, un rêve et une folie, à la fois démesure et perfection. Opéra équestre, Chimère, Éclipse, Loungta, Triptyk, Battuta, Darshan, Calacas... Ses créations, chefs-d’œuvre avec chevaux, témoignent d’une quête incessante, jalonnée d’interrogations mystiques. Bartabas crée régulièrement pour les théâtres des œuvres plus intimistes basées sur des rencontres rares, comme Le Centaure et l’Animal avec Ko Murobushi au Théâtre National de Chaillot. Il initie alors des propositions plus audacieuses, parfois plus personnelles, dont il se fait l’auteur et l’interprète.
Il investit pour la première fois le plateau du Rond-Point qui deviendra le lieu, dit-il, d’un « réel sans limite, un réel d’humanité animale et divine ». Bartabas choisit de partager cette nouvelle aventure avec Andrés Marin, l’un des plus talentueux artistes du flamenco contemporain. Chorégraphe, danseur, créateur des pièces Más allá del tiempo, Asímetrias ou El cielo de tu boca, Andrés Marin fonde sa propre compagnie en 2002, et voyage depuis à travers le monde. Ensemble, ils choisissent les effluves mystiques des œuvres liturgiques de Tomás Luis de Victoria pour ouvrir des voies nouvelles dans leurs disciplines respectives « à la recherche, dit Bartabas, d’une musique silencieuse ».
Avec les muisiciens Adrien Mabire (cornet), Marc Wolff (luth) et les animaux Horizont, Le Tintoret, Soutine, Zurbarán (chevaux), Lautre (âne).
« [Andrés Marin] y est éblouissant dans un cadre de scène épousant les nuances de la peinture espagnole. (...) Bartabas lui a laissé toute latitude pour déployer son talent immense. » Philippe Noisette, Les Echos, 14 avril 2014
« C'est la grâce de ce spectacle où tout implore le Ciel : la gestuelle des deux hommes comme la manière plus particulière d'Andres Marin qui semble repousser l'espace vers le bas ou au contraire l'élever. » Ariane Bavelier, Le Figaro, 10 octobre 2013
« Le centaure Bartabas rencontre l’extraordinaire danseur de flamenco Andrés Marin. Splendide. Simplicité de deux êtres au sommet de leur art. » Philippe Noisette, Les Inrockuptibles, 30 octobre 2013
« Avec Golgota, les deux hommes offrent un spectacle sans concession, âpre et d'une splendeur hantée par la mystique espagnole. » Ariane Bavelier, Figaroscope, 9 avril 2014
« Tout est mis en scène pour le que le flamenco et le théâtre trouvent un cheminement commun. Bartabas et Andrés Marin y jouent tout à la fois en duo ou dans des partitions solitaires. Parfois pieds nus dans la sable, le danseur est aussi à l'écoute d'un rythme qui le transporte malgré lui, comme les chevaux et leur écuyer. Golgota se veut « une prière, une assomption gitane » . Où le rythme, la cadence mènent la danse. » Marie-Christine Vernay, Libération, 13 avril 2014
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