« La condition humaine semble la plupart du temps passer à côté de la jouissance, qui, par excellence, nous déborde … » Jean-Philippe Domecq. À partir de 18 ans.
À partir de 18 ans.
« Les hommes semblent passer leur temps à passer à côté », constate Jean-Philippe Domecq, écrivain et peintre, dans Le livre de jouissances (éd Pocket), nous dérobant ainsi d’emblée le sol sous les pieds. « A côté de quoi ? » Il ne rassure pas : « on ne sait, mais à côté ! ». Mais plus tard il ajoute : « De cette immense vie… »
Comment faire donc, comment ne pas passer à côté ? Et qu’est-ce que c’est que « vivre » ? « Se vivre depuis le tout sauf soi », propose Jean-Philippe Domecq : « C’est un détachement qui ne prétend pas à sagesse ou alors élémentaire, puisqu’il nous vient du premier ressort de la condition humaine : la conscience de notre mort. »
A la mort répond la volupté, c’est le jeu d’Eros et Thanatos. Du sexe libertin à l’orgasme mystique, d’une jouissance à l’autre, le corps reste pourtant au centre de toutes les jouissances. « Le corps demeure qui se ressent ». Elle ne le sait que trop bien, Etcha Dvornik, danseuse et chorégraphe, comédienne, pour qui le corps dansant est la source de jouissances existentielles, et pourquoi les textes de Jean-Philippe Domecq lui permettent de poursuivre ses recherches sur le corps et l’être.
Et comment sommes-nous, hommes et femmes, dans nos jouissances, jouissons-nous différemment ? Le fameux « continent noir » selon Freud, est-il encore sanctuaire de l’inconnu ? Pour réfléchir à ces jouissances, Etcha Dvornik dialogue avec les textes et dessins de Jean-Philippe Domecq, par ses danses, sa voix, ses mots. Cela donne le spectacle : HOLE/TROU, ou le Vertige de vivre. En écho à une des propositions de Domecq : « Autant en effet partir du vertige de vivre, puisque on se sait mortel dès le départ. Autant appuyer nos pas sur notre ignorance irrémédiable… Rien de plus sûr que le sol absent ».
HOLE/TROU est création théâtrale et chorégraphique de et par Etcha Dvornik, danseuse, comédienne, chorégraphe contemporaine, d’après Le Livre des Jouissances (éd Pocket) de Jean-Philippe Domecq, écrivain, peintre : Qui a peur de la littérature ? (éd Mille et une Nuits) Grand Prix de la Critique 2002. Le spectacle HOLE/TROU a été sélectionné pour le Festival International Féminin des Arts à Paris en octobre 2023 et reçu le Trophée du théâtre.
« La démarche artistique de la danseuse et chorégraphe Etcha Dvornick, passée par des apprentissages variés dont ceux du classique et du contemporain, s’enracine dans un questionnement existentiel. » Télérama
« Bravo Etcha Dvornik, seule en scène, magnifie la joie, la jouissance et la mort sous forme de poésies et d'expressions corporelles. » Magazine arts culture évasions
« La sensualité, l’audace, la vie est poétique, ça, on le retient. Hole ne raconte sans doute rien, mais y laisse à entendre tout un monde. » Infocus
Manifestement cette proposition artistique s'adresse à un public averti dont je ne fais pas partie. J'avoue avoir été choquée et heurtée.
Tout est dit dans le titre.
un défi 9/10 Ce spectacle exige réflexion, et je le recommande comme défi critique et anthropologique ! Défi d'endurance aussi ; non qu'il soit trop long... mais la sexualité y est débordante, basée sur un texte très fort de Jean-Philippe Domecq, avec des dessins à lui projetés en fond de scène, dans une mise en scène sobre et parfaitement à propos. La pornographie est une affaire divine basée sur la pénétration, et tous ses avatars, et c'est bien sur les trous que se fixe le regard pornographique (et le texte et les dessins de Jean-Philippe Domecq.) Etcha Dvornik le fait par la parole. Le sexe qu'elle nous présente sur scène y est symbolique - comme, par exemple, lorsqu'elle dénude ses seins et les plonge dans une bassine de sperme. Et c'est très juste.Le corps d'Etcha Dvornik est le corps d'une Aphrodite porneia. Elle a une surcharge magnifique de comédienne, son élocution avait une cadence de barde féminin, détachée et saupoudrée d'ironie salée - envers le public, pris à témoin très directement - signe de grande personnalité, voire de sagesse... Pas loin d'une sacerd'hotesse d'Aphrodite...En incluant en plus la complexité du fait que ce sont les paroles d'un homme auxquelles elle prête sa voix. #écrit Aujourd'hui à 22h29
Etcha Dvornik mène là une entreprise de théâtre qu'aurait aimé Antonin Artaud aujourd'hui. À partir d'extraits du "Livre des jouissances " de Jean-Philippe Domecq (édition Pocket), elle porte un texte hard et dur, qui propulse du vide infini à l'orgasme jubilatoire. Elle le possède et en est possédée, inventant un rituel de notre temps et de toujours. Sur fond de dessins érotiques de l'auteur, elle danse, psalmodie, nous tape au ventre et au-delà de la pensée. On en sort remué, à l'existentielle.
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Manifestement cette proposition artistique s'adresse à un public averti dont je ne fais pas partie. J'avoue avoir été choquée et heurtée.
Tout est dit dans le titre.
un défi 9/10 Ce spectacle exige réflexion, et je le recommande comme défi critique et anthropologique ! Défi d'endurance aussi ; non qu'il soit trop long... mais la sexualité y est débordante, basée sur un texte très fort de Jean-Philippe Domecq, avec des dessins à lui projetés en fond de scène, dans une mise en scène sobre et parfaitement à propos. La pornographie est une affaire divine basée sur la pénétration, et tous ses avatars, et c'est bien sur les trous que se fixe le regard pornographique (et le texte et les dessins de Jean-Philippe Domecq.) Etcha Dvornik le fait par la parole. Le sexe qu'elle nous présente sur scène y est symbolique - comme, par exemple, lorsqu'elle dénude ses seins et les plonge dans une bassine de sperme. Et c'est très juste.Le corps d'Etcha Dvornik est le corps d'une Aphrodite porneia. Elle a une surcharge magnifique de comédienne, son élocution avait une cadence de barde féminin, détachée et saupoudrée d'ironie salée - envers le public, pris à témoin très directement - signe de grande personnalité, voire de sagesse... Pas loin d'une sacerd'hotesse d'Aphrodite...En incluant en plus la complexité du fait que ce sont les paroles d'un homme auxquelles elle prête sa voix. #écrit Aujourd'hui à 22h29
Etcha Dvornik mène là une entreprise de théâtre qu'aurait aimé Antonin Artaud aujourd'hui. À partir d'extraits du "Livre des jouissances " de Jean-Philippe Domecq (édition Pocket), elle porte un texte hard et dur, qui propulse du vide infini à l'orgasme jubilatoire. Elle le possède et en est possédée, inventant un rituel de notre temps et de toujours. Sur fond de dessins érotiques de l'auteur, elle danse, psalmodie, nous tape au ventre et au-delà de la pensée. On en sort remué, à l'existentielle.
80, Allée Darius Milhaud 75019 Paris