Haendel - Amadigi

Amadigi est l'un des opéras italiens des débuts londoniens de Haendel, dont la Première eut lieu au King's Theatre de Londres le 27 mai 1715. Grand succès, il fut repris plus de 17 fois à Londres jusqu'en 1717, avant une grande série de représentations à Hambourg jusqu'en 1720.

Le récit trouve son origine dans Amadis de Gaule, roman de chevalerie espagnol publié en 1508. On raconte que Haendel aurait écrit cette œuvre en un mois seulement, lors de son séjour chez le comte de Burlington, à qui il a dédicacé son opéra.

Sur le livret célèbre de l'Amadis de Lully et Quinault (1684), mais peut-être aussi en s'inspirant de l'Amadis de Grèce de Destouches (1699), Nicola Francesco Haym composa une version adaptée au modèle de l'opéra italien. Ce dernier, également librettiste de Giulio Cesare et de Tamerlano, fut un soutien magnifique pour le talent musical de Haendel.

Le Paladin Amadigi vit avec la princesse Oriana un amour partagé. Mais cette double inclination est contrariée par deux puissants jaloux qui entendent bien empêcher cette idylle : la magicienne Melissa, éprise d’Amadigi, et le prince de Thrace Dardanus (Dardano), amoureux éconduit d’Oriane. Avant que les amants ne puissent s’abandonner à la félicité d’un amour sans nuage au son d’une pastorale, ils traverseront une série d’épreuves menées par démons et furies, dont ils triompheront. Incantations de sorcellerie, amours impossibles, élans passionnés, emprisonnement et trahison donnent à Haendel l'occasion d'une succession d'airs plus virtuoses les uns que les autres, dont ceux dévolus à la création au Castrat Nicolo Grimaldi. C'est le splendide contre ténor Lawrence Zazzo qui reprend ce rôle pour Versailles, accompagné des talents de Karina Gauvin (déjà entendue dans Alcina en 2012 à l'Opéra Royal) pour incarner la sorcière Melissa. C'est Ottavio Dantone (qui brilla à Versailles en 2012 dans Giulio Cesare) qui dirige ce chef-d'oeuvre avec sa fougue juvénile, à la tête de l'Orchestre de Chambre de Bâle, formation d’élite.

Pour redonner à l'oeuvre plus de présence scénique, les chanteurs de cet Amadigi seront costumés et chanteront leurs arias sans partition, devant un décor baroque versaillais.

Avec le Kammerorchester Basel.
Direction : Ottavio Dantone.