Né à Marseille Antonin Artaud fut un visionnaire : opiomane, acteur, poète, il fut exclu du mouvement surréaliste et fit plusieurs séjours en hôpital psychiatrique, jusqu’à sa mort en 1948. Ses écrits théoriques, en particulier Le théâtre de la cruauté (1938), soulignent l’importance du corps et de la voix dans le «rite vital» de la représentation. La vie d’Artaud fut celle d’un éternel supplicié.
En janvier 1947, Antonin Artaud tint une conférence au théâtre du Vieux Colombier devant toute l’intelligentsia parisienne dont le spectacle s’inspire. Ce fut un fiasco complet tant elle «bouleversa par son ambiguïté, le cercle littéraire parisien». Présent à cette conférence, Gide note dans son journal : «Sa grande silhouette dégingandée, son visage consumé par la flamme intérieure, ses mains de qui se noie, soit tendues vers un insaisissable secours, soit le plus souvent enveloppant étroitement sa face, la cachant et la révélant tour à tour, tout en lui contait l’abominable détresse humaine, une sorte de damnation sans recours, sans échappement possible que dans un lyrisme forcené dont ne parvenaient au public que des éclats orduriers, imprécatoires et blasphématoires…
« Damien Rémy fait proprement corps avec l’invective brutale et vengeresse, tour à tour défait, dressé, désemparé ou furieux et subitement raisonneur, superbe et hautain (…) Gérard Gelas évide le plateau de la bienséance théâtrale pour mettre à nu, dans la tension d’un instant déconcertant, la cruauté. » Jean-Pierre Léonardini. L’humanité
« Les mots et l'engagement physique du comédien vous saisissent à la gorge. Souffrance et beauté vous tombent dessus, sans barrière, sans distance. C'est de l'Histoire au présent, dans une interprétation magnifique. » La Terrasse.
« Un spectacle bouleversant. » L’Express.
« Une merveilleuse mise en scène à ne pas manquer !» Le Figaro.
« Voilà longtemps que l’Internationale de la propriété des consciences est réalisée et elle n’est pas prête de lâcher prise. »
Cette note manuscrite d’Antonin Artaud, en préparation à sa conférence du Vieux-Colombier, ne fut jamais prononcée puisque le 13 janvier 1947 dans ce théâtre, devant un parterre qui, de André Breton à André Gide, réunissait tout le gotha artistique et intellectuel de la capitale, Artaud le Mômo ne parvint pas à lire les feuillets qu’il avait apportés. Seuls quelques cris, quelques mots chargés d’une insondable souffrance s’échappèrent de lui, plaçant l’assistance dans cet état d’indicible malaise qui peut saisir les biens repus ou les gens dits normaux, quand ils se trouvent face à face avec la misère métaphysique d’un poète suicidé par leur société.
Après le 13 janvier 1947, le 13 janvier 2000 au Théâtre du Chêne Noir (qui prit cette noncouleur en 1967 en référence aux forces noires d’Antonin Artaud), quand Damien Rémy a incarné pour la première fois le grand absent, il s’est agi de beaucoup plus que d’un spectacle. Il s’est agi de se laver de tous les crimes du XXe siècle et de la gueule de bois que la fête obligée du changement de millénaire n’avait pas manqué de nous laisser. Un grand acteur seul pour la solitude d’un grand auteur, acteur de sa propre vie, et la pauvreté des moyens pour relier l’un à l’autre.
Il s’agit avec ce tête-à-tête, c’est certain, d’aller au réel, guidé par les signaux de détresse d’un homme seul, et qui, comme d’autres êtres seuls, ne se résigne pas à voir l’humanité entière s’échouer sur les rivages mous où règnent en maîtres les microbes de la connerie, comme disait cet autre grand poète, Léo Ferré. »
Gérard Gelas
« J’ai deux ou trois dents contre la société actuelle. Je vais les sortir une fois pour toute afin qu’il n’y ait plus de recours possible de moi contre qui que ce soit et de qui que ce soit contre moi et dans aucun sens.
Bien qu’absolument lucide et sain d’esprit, je viens de passer neuf ans interné dans un asile d’aliénés, et c’est une chose et sans pensée, qui depuis x ans qu’elle tourne sa langue dans son giron sale n’a jamais pu, à travers je ne sais combien de penseurs, de poètes, de philosophes, de scribes, de rois, de bouddhas, de bonzes, de parlements, de dictateurs, n’a jamais su proposer à personne une raison valable d’exister... »
Je l'ai vu ;e 19 mars. Il n'y avait que 2 spectateurs avec moi. Mais le spectacle était merveilleux. Il m'a beaucoup ému. On dirait qu'Antonin Artaud est devant moi. Monisiuer Rémy jouait très bien.
Un vrai très bon spectacle,un acteurs qui,seul,interprète toute la suffrance d'un être très sensibile et trop vrai pour vivre da se une societé hypocrite et fausse. C'est dommage,Nous étions une dizaine,peut être peux de gens connaissent Artaud encore dommage
Je l'ai vu ;e 19 mars. Il n'y avait que 2 spectateurs avec moi. Mais le spectacle était merveilleux. Il m'a beaucoup ému. On dirait qu'Antonin Artaud est devant moi. Monisiuer Rémy jouait très bien.
Un vrai très bon spectacle,un acteurs qui,seul,interprète toute la suffrance d'un être très sensibile et trop vrai pour vivre da se une societé hypocrite et fausse. C'est dommage,Nous étions une dizaine,peut être peux de gens connaissent Artaud encore dommage
36, rue des Mathurins 75008 Paris