Hommage aux Ballets Russes

Colombes (92)
le 24 mars 2005
1H45

Hommage aux Ballets Russes

Beaucoup a été dit sur la fabuleuse épopée des Ballets Russes de Serge Diaghilev. Aujourd’hui encore, la légende, édifiée par les témoins de cette révélation artistique, continue d’embraser la curiosité. Comment un homme a-t-il pu unir à sa cause tant d’artistes et de célébrités du XXème siècle ? Il en est ainsi des œuvres emblématiques. Tout comme les mythes, elles exercent une fascination qui renvoie au désir de les caresser.

Des œuvres emblématiques
Le programme
La presse

Beaucoup a été dit sur la fabuleuse épopée des Ballets Russes de Serge Diaghilev. Aujourd’hui encore, la légende, édifiée par les témoins de cette révélation artistique, continue d’embraser la curiosité. Comment un homme a-t-il pu unir à sa cause tant d’artistes et de célébrités du XXème siècle ?

Sans doute, Diaghilev était-il, à l’image du « charlatan » de Petrouchka, un magicien, habile découvreur de créatures, mais aussi fin manipulateur. De cet esthète, qui ne demandait qu’à être étonné, subsiste encore quelques chef-d’œuvres chorégraphiques, qui, de par le monde, sont toujours interprétés, soit dans leur version originale ou bien dans de nombreuses versions revisitées.

Il en est ainsi des œuvres emblématiques. Tout comme les mythes, elles exercent une fascination qui renvoie au désir de les caresser.

Certains diront qu’il est préférable de laisser ces œuvres en paix et qu’il est mieux d’en révéler d’autres. La chose est entendue, mais avouons que cette démarche s’apparente également au plaisir. Plaisir d’être dans un studio de danse en compagnie de Stravinsky, Ravel ou Debussy, de « batailler » avec tous les fantômes d’une épopée dont les protagonistes, selon Michel Georges-Michel, conviaient chaque soir le public à un « rendez-vous d’amour ».

Thierry Malandain

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Pulcinella de Stravinsky
L’après midi d’un faune de Debussy
Le spectre de la rose de Tamara Karsavina et Vaslav Nijinski
Boléro de Ravel

Pulcinella
Durée 38 minutes avec entracte

À l’origine de la création de ce ballet se trouve un manuscrit, titré « I Quattro Pulcinelli » que Serge Diaghilev découvrit à Naples. Ce texte inédit contenait plusieurs canevas de comédies ayant pour héros Pulcinella, le fameux personnage de la Commedia dell’Arte. Diaghilev confia à Stravinsky le soin d’orchestrer des pages attribuées à Pergolèse, et le ballet fut présenté à Paris le 15 mai 1920 dans une chorégraphie de Léonide Massine et des décors de Picasso.

L’action se déroule à Naples et raconte les aventures amoureuses de Pulcinella. Ce dernier, malgré son amour pour Pimpinella, ne peut éviter de séduire la gente féminine, aussi de Rosetta à Prudenza, en passant par la mère Tartaglia, son infidélité lui jouera des tours.

“Etymologiquement, le personnage de Pulcinella, dont la bosse et le ventre lui donnaient à l’origine une allure de volaille, emprunterait son nom au “Pullus Gallinaceus” ou plus communément Poulet. Cette définition permet de donner au héros, les traits d’un coq de village espiègle et libertin. Il s’agit d’une comédie, farcie des ingrédients de la Commedia dell’Arte, un art sans sous-titre dont j’ai voulu garder tout l’esprit ludique du genre italien. Néanmoins, l’environnement, l’action et les personnages, ont été stylisés, puis cuisinés à feu doux pour conserver toute la saveur et le croustillant de la recette d’origine”.

L’après-midi d’un faune
Durée 10 minutes

Inspiré d’ un poème de Stéphane Mallarmé, L’Après-Midi d’un Faune créé le 29 mai 1912 par Vaslav Nijinski sur la partition de Claude Debussy et dans une scénographie de Léon Baskt, retient l’anecdote suivante : "Un faune repose sur un rocher par un après-midi d’été. Paraissent des nymphes. Intrigué, il les observe et bondit près d’elles. Effrayées, elles s’enfuient, sauf une, qui se laisse courtiser. Quand le faune tente de l’attraper, la nymphe s’éloigne en laissant tomber un voile de soie. Le faune s’empare du voile, l’emporte sur son rocher et s’abandonne à lui comme dans un acte d’amour."

En concevant cette oeuvre, Vaslav Nijinski marque un pas décisif dans l’histoire de la danse et s’illustre comme un précurseur. Esthétiquement, il est impossible d’en ignorer le caractère novateur.

Séduit par le sujet et la musique, c’est une autre approche de l’oeuvre que je propose. De l’anecdote initiale, je retiens le désir du faune, sa soif d’amour et l’expression de sa sensualité dans le rêve et le fantasme.

“Dans ma proposition, point de références à la Grèce Antique, ni aux nymphes, la tanière du faune n’est plus un rocher mais une boîte de kleenex. On sait que la première de cette oeuvre fut relativement houleuse, tant par le caractère novateur de la chorégraphie que par l’audacieuse simulation de jouissance de l’interprète. Cette jouissance est au coeur de la pièce, et tout comme l’original, mon faune évolua dans un monde fantasmatique. S’il s’épanche sur un voile, devenu anecdotiquement un mouchoir de papier, l’instant du plaisir cache une soif d’amour et d’éternité que la ‘petite mort’ absorbe”. 

Le spectre de la rose
Durée 10 minutes

Créé par Tamara Karsavina et Vaslav Nijinski le 19 avril 1911, dans une chorégraphie signée de Michel Fokine, ce court ballet fut inspiré à Jean-Louis Vaudoyer par quelques vers du poète Théophile Gautier.

Une jeune fille est dans sa chambre, après le bal, une rose à la main; elle en respire le parfum avec volupté, puis se laisse aller dans un fauteuil et s’endort. En rêve, le spectre de la rose entre par la fenêtre. Il l’entraîne alors dans une danse enchantée avant de disparaître. La jeune fille s’éveille, troublée, elle porte son regard autour d’elle, mais ne voit que sa propre rose.

“Par essence, le rêve est une fenêtre ouverte sur toutes les fantaisies. Celui de cette jeune fille est traversé par le spectre d’une rose, un esprit chargé de maints symboles. Il est l’amour, le désir de chair, le sang répandu, pour qui se pique à l’épine, le sang d’une vie nouvelle. Une association d’images éparses à lire avec la clé des songes”.

Boléro
Durée 15 minutes.

Composé à l’intention de la danseuse Ida Rubinstein, Boléro fut créé le 22 novembre 1928 dans une chorégraphie de Bronislava Nijinska. L’argument initial situait l’action dans une taverne andalouse, où dansant sur une table, une gitane devait provoquer l’ivresse sensuelle d’une assemblée masculine.

“Mon approche de Boléro ne retient rien de l’argument original, et préfère privilégier l’écoute de la partition de Maurice Ravel. Comme chacun sait, le compositeur y déploie un motif musical de façon obsédante, jusqu’à son apothéose finale. Je vois dans l’intensité de ce final, la métaphore d’une jouissance libératoire, une expression de la liberté conquise pas à pas sur l’enfermement. Tout le travail chorégraphique investira cet objectif.

Par ailleurs, on ne peut ignorer que Boléro fut en son temps un pari musical audacieux, audace à laquelle peut s’apparenter le fait de s’attaquer aujourd’hui à cette partition devenue si populaire. Audace également que de vouloir confiner douze danseurs dans un espace restreint, qui d’emblée limitera l’expression des corps. Limites à franchir pour conquérir la liberté, limites contenues dans l’unicité d’un thème musical que Maurice Ravel fait déborder dans un final d’une terrible intensité expressive”.

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« Une technique rigoureuse alliée à une gestuelle décontractée qui joue sur la dextérité, la rapidité, le vocabulaire classique et les torsions contemporaines. C’est volatil, délicieux, magnifiquement dansé (…) Thierry Malandain est l’un des meilleurs chorégraphes de sa génération, sa danse est authentique, dynamique, vibrante. » Danse

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Spectacle terminé depuis le jeudi 24 mars 2005

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