Icaro

du 18 au 21 décembre 2004
1H50

Icaro

Un patient arrivé depuis peu dans un hôpital fait connaissance avec son compagnon de chambre. Pour vaincre l’insomnie et la solitude, ensemble ils entreprennent un voyage imaginaire, ils se révoltent contre le destin qui les cloue entre les draps d’un lit d’hôpital. Une petite leçon de vie pour continuer à se battre coûte que coûte, sans jamais renoncer à ses rêves.

Un spectacle pour tout public

S'évader de l'hôpital
Les clowns qui peuplent mes histoires
Le Teatro Sunil
Les ailes du désir
Icaro : le don de soi
La presse

Un patient arrivé depuis peu dans un hôpital fait connaissance avec son compagnon de chambre. Pour vaincre l’insomnie et la solitude, ensemble ils entreprennent un voyage imaginaire, ils se révoltent contre le destin qui les cloue entre les draps d’un lit d’hôpital. Cette pièce, écrite durant un séjour en prison que l’auteur a purgé en Suisse pour objection de conscience, témoigne de la lutte contre le pouvoir, la maladie, l’odeur de la mort. Une lutte entreprise par hasard par un homme et par un clown. La force évocatrice des paroles devient protagoniste et le clown est l’artisan de petits miracles, de fugues exceptionnelles.

Certains spectacles donnent des ailes. C’est le cas de cette petite merveille imaginée par un être hors du commun : Daniele Finzi Pasca. Chaque soir, cet artiste clown choisit un spectateur, le fait monter sur scène et le transforme en partenaire de jeu, pour le plus grand plaisir du public. Ensemble, ils vont prouver que le rêve est plus fort que tout, que la pensée peut adoucir la pire des fatalités. Ainsi, loin de se résigner, les deux compagnons d’infortune, hospitalisés dans la même chambre, vont livrer un formidable combat pour s’échapper de leur prison immaculée. A grand renfort de poésie, ils réussiront même à transcender la réalité.

Avec une énergie phénoménale, beaucoup d’humour et de tendresse, le comédien terrasse la tristesse qui pointe le bout de son nez, engloutit la peur sous des cascades de rire, pour ne laisser planer qu’une douce émotion. Bouleversante de drôlerie, cette fable est un message d’espoir pour tous. Une petite leçon de vie pour continuer à se battre coûte que coûte, sans jamais renoncer à ses rêves. Apprendre à déployer ses ailes pour retrouver la liberté.

Icaro a été joué plus de 600 fois dans le monde entier : Suisse, France, Italie, Brésil, Autriche, Allemagne, Uruguay, Argentine, Espagne, Méxique, Paraguay, Russie, Costarica, Canada, Bolivie, Pérou, Etats Unis.

Daniele Finzi Pasca présente ce spectacle soit en italien, en français, en allemand, en portugais, en espagnol et en anglais. La version espagnole s’est vue attribuer en 1994 le prix « Florencio » par « l’Associacion de los criticos Uruguayanos », ayant été jugée comme la meilleure production étrangère présentée en Uruguay la même année.

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Les clowns, ce sont des clowns qui peuplent mes histoires. C'est à travers eux que je tente d'évoquer le drame qui toujours nous menace, l'éternel combat contre le destin.

Par sa fracassante humilité, le clown se fait l'interprète de petites histoires qu'il raconte sans pouvoir cesser un seul instant de lutter contre l'entropie ; une entropie qui engendre le chaos, les malentendus, des soupçons absurdes, des actes ridicules, des gestes pathétiques, des solutions paradoxales, l'incohérence, l'exagération, des risques inutiles, des excès de zèle, une paranoïa, le manque de scrupules, la stupidité, la vie.

Je veux essayer de faire naître des suggestions qui accomplissent pleinement, par leur grâce et leur légèreté, l'une des vocations du théâtre : caresser.

Par son naturel, le clown m'aide à approcher le regard d'un spectateur, inventant ainsi des instants d'intimité.

Dans ce projet, Icare est une figure par laquelle je veux témoigner d'un vaillant combat contre le destin. C'est l'histoire d'une tentative, douce et pathétique, de résistance à la maladie et à la douleur.

J'ai écrit ce spectacle pour un seul spectateur, je l'ai pensé comme un petit voyage initiatique. Se rencontrer, se toucher, fuir, et par un jeu subversif, bouleverser un instant la réalité, en compagnie d'un héros inconnu découvert un peu par magie et un peu par jeu.

Le clown est un ange qui a perdu son immortalité. C'est l'homme pathétique aux prises avec les mille événements qui font de notre vie un quotidien vivant ; c'est le perdant, ou le rusé-crétin ; c'est le vieillard-enfant qui essaie de se poser des questions plus grandes que lui. C'est à ce personnage qu'incombe la tâche de tracer l'histoire de tous ceux qui vivent leur défaite d'une certaine façon ; dans le jeu burlesque, la défaite s'anime de couleurs épiques.

La nuit finit toujours par passer, et l'on survit à la nuit, et l'on survit à la mort, et c'est en restant fidèle à la vocation de perdant, d'anti-héros qu'incarne le clown que l'on survit à la vie d'une chambre d'hôpital.

Aucune plainte contre tout ce qui nous guette à tous les tournants, mais plutôt un sourire, une caresse, peut-être même un pied de nez. C'est un chant dédié à la fuite, une fuite rendue possible grâce à la force de l'invention. Seuls les incohérents qui savent inventer des histoires échappent à l'emprise des draps blancs, des murs blancs, du taureau blanc d'une chambre d'hôpital.

J'espère qu'il pleuvra dans vos yeux.

Daniele Finzi Pasca

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Le Teatro Sunil a été fondé à Lugano en 1983 par Daniele Finzi Pasca.

L’acteur et le danseur tragi-comique et leur univers sont les composantes centrales des créations de la compagnie, qui, en parcourant la tradition, propose une vision particulière de l’univers clownesque. Personnages et histoires épiques liées à la simplicité d’un langage universel. Créations de théâtre et danse présentées dans plus de vingt pays par le noyau stable de la compagnie composé de : Maria Bonzanigo (Suisse), Daniele Finzi Pasca at Marco Finzi Pasca (Italie-Suisse), Hugo Gargiulo (Uruguay), Dolores Heredia ((Mexique) et Antonio Vergamini (Itali). Ana Heredia, Nicola Marinoni, Mauro Mozzani, Rolando Tarquini et Beatriz Sayad collaborent régulièrement avec la troupe.

A la production des spectacles s’ajoute un laboratoire de recherche, dans lequel on approche le travail de l’acteur et du danseur sur la base des principes qui ont soutenu le travail de la compagnie dès sa fondation.

Une petite utopie unit les membres du groupe, utopie que se reflète dans les thèmes, les climats et l’atmosphère de plus de vingt spectacles produits pendant ces années.

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En revisitant le mythe d’Icare, Daniele Finzi Pasca a conçu un spectacle adorable qui fait l’éloge de la fuite par l’imagination et la créativité.

Grand bourlingueur, le comédien et clown italo-suisse, Daniele Finzi Pasca a déjà présenté son spectacle, créé à Milan en 1991, plus de 600 fois à travers le monde et en six langues.

L’artiste de 34 ans n’est pas un comédien comme les autres, comme en témoigne son itinéraire, qui mêle performances de rues à travail social bénévole, toutes performances dont Icaro s’avère le fruit ultime.

D’abord formé à l’art du clown, performant dans les rues, Daniele Finzi Pasca s’envole rapidement, à l’âge de 19 ans, pour Calcutta, afin d’œuvrer aux côtés de mère Térésa. Son séjour dans ce mouroir , où l’artiste apprend à étreindre des agonisants afin de leur apporter un peu de réconfort, donne naissance à sa conception du théâtre, sensible et humaniste (le « théâtre de la caresse »), un art de la présence, axé sur le toucher.

En 1986 de retour à Lugano le clown fonde la Teatro Sunil (du nom d’un enfant de Calcutta que Pasca avait accompagné jusqu’au seuil de la mort), sous la bannière duquel ont déjà été créées une vingtaine de spectacles.

En 1989 en bon objecteur de conscience, l’artiste suisse refuse le service militaire obligatoire, et échoue donc en prison. Il profite de cet enfermement forcé, d’une durée de deux mois, pour écrire une parabole sur la liberté ; Icaro, maillon d’une trilogie sur le thème de la fuite…Icaro est conçu pour un seul spectateur (un enfant malade) ; un concept un peu difficile à mettre en œuvre sur une longue période. Daniele Finzi Pasca décide de transporter ce concept intimiste sur scène, inventant du coup le théâtre de chambre pour large public, un concept audacieux qui met en abîme le rapport fondamental entre le comédien et le spectateur.

Après un petit prologue sympathique, Daniele Finzi Pasca arpente les rangées, en quête d’un partenaire potentiel. Un moment toujours inquiétant pour le public, habitué à être confortablement tapi dans l’ombre…Avec générosité et tendresse, le comédien partage la scène avec ce compagnon d’infortune, qui doit camper un malade cloué sur un lit d’hôpital.

Finzi Pasca incarne lui-même un patient confiné dans un hôpital depuis trois ans, et qui rêve d’évasion. Afin de distraire son nouveau compagnon de chambre de sa souffrance, l’italophone lui raconte son histoire dans son français chantant et se fait fort de lui apprendre à voler. A ouvrir les cloisons de son imaginaire. A coups de culbutes clownesques et d’anecdotes tragi-comiques, le show inspiré du mythe d’Icare, revisité sur le mode positif progresse vers un éloge de la fuite… par l’imagination et de la créativité.

Alimenté par l’adorable personnalité de Pasca, tout empreint d’humanité et de simplicité ce petit show poétique doux, tendre, drôle, met à jour la fragilité humaine mais aussi la force de son esprit créatif. D’une représentation à l’autre le rituel d’évasion change de couleur, à cause de l’apport de son complice d’un soir appelé à prendre une part de plus en plus active au spectacle; à voler de ses propres ailes, quoi…

Marie Labreque, Voir, Montréal 1998

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La question : alors qu’on communique avec la planète sans sortir de chez soi, alors qu’on peut se taper au cinéma Gozilla plus grand que nature, alors que les stars internationales viennent nous présenter des concerts « intimes » pour 3000 personnes… à quoi peut bien servir le théâtre ?

La réponse, le suisse Daniele Finzi Pasca la donne sans aucune hésitation : « à caresser, à toucher, à regarder dans les yeux. » Et il sait de quoi il parle. Car Icaro, spectacle-limite, est la quintessence de la rencontre entre l’acteur et le public. Dans ce spectacle, le clown-acteur-metteur en scène choisit dans la salle un spectateur qui deviendra son partenaire de jeu pendant toute la durée de la représentation. C’est d’abord pour ce spectateur-acteur que Finzi Pasca se démène et s’agite. Ceux qui restent dans la salle sont témoins de l’incroyable générosité de cet homme qui rend magnifique celui qui l’accompagne, celui qui n’est pas du tout acteur, qui se retrouve à jouer un enfant malade pour lequel Finzi Pasca invente un monde drôle et tragique, un monde où on peut apprendre à voler pour soulager sa douleur.

« Le théâtre peut faire une chose que les autres arts ne peuvent pas faire : il peut toucher. On peut être très proche et regarder dans les yeux comme le font les grands-mères. Quand j’étais plus petit et que j’avais des problèmes, j’allais chez ma grand-mère ; elle préparait les gnocchis, elle me racontait des histoires, ça m’aidait parce qu’elle me parlait à moi. C’est ça, le théâtre que je fais. »

Cette intimité avec un inconnu peut être effrayante. Mais Daniele Finzi Pasca possède un don d’écoute et d’ouverture rare. En entrevue, il est penché vers la journaliste, très attentif, créant ainsi une certaine intimité par sa proximité. Son spectacle est basé sur cette confiance qu’il établit d’emblée avec le spectateur choisi.

« Au théâtre, l’intimité t’oblige à une certaine douceur. On se rencontre dans un moment un peu épique. On ne veut pas toucher avec violence, on ne veut pas choquer. Le partenaire-spectateur n’est pas une victime sacrifiée, c’est une personne privilégiée qui se fait raconter une histoire. Au théâtre, tu cours un danger chaque fois que tu veux t’ouvrir ; tu peux te faire mal, mais c’est en même temps un moment magnifique. »

La compagnie qu’il dirige, le Teatro Sunil, s’applique à travailler sur cette ouverture, sur cette disponibilité. Icaro, créé en 1997, a été présenté partout dans le monde. Parallèlement au spectacle, des ateliers seront offerts à ceux qui désirent aborder de façon pratique le travail de Finzi Pasca. L’atelier, intitulé « la vision du clown ou le travail de l’acteur tragi-comique », explique la recherche formelle du Teatro Sunil. Finzi Pasca rappelle que la forme clownesque est une des plus anciennes du théâtre. « Et puis, le clown représente le héros perdant. Le but n’est pas de montrer la fragilité, mais la force héroïque de chacun. La personne à qui on raconte l’histoire devient un héros. Il y a des aspects héroïque dans certaines petites luttes quotidiennes. » (…)

Diane Jean, Ici vivre à Montréal, Canada 1998

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"Icaro n’est pas un spectacle de théâtre ordinaire. Parce qu’Icaro, c’est de la magie sur scène, une magie fine et souriante, impalpable, une poudre de perlimpinpin que Daniele, l’auteur et l’acteur de l’enchantement, vous jette aux yeux dans un éblouissement de grâce. Il faut dire aussi qu’il n’est pas un acteur ordinaire : c’est un elfe, une créature de soleil et de rire et qui tient dans ses doigts tout le secret du spectacle.
Icaro
se soumet à regret aux règles du théâtre ordinaire. Ecrit pour un seul spectateur invité sur scène, il place les autres dans la délicate situation du voyeur. (...)
Porté par les yeux brillants de Daniele Pasca, le spectateur acteur glisse doucement dans l’illusion, tandis que le rêve déploie ses ailes. Un spectacle bien plus qu’étonnant : fascinant. Daniele, clown de l’utopie, sème avec discrétion son message de vie. " Judith Mayencourt, L’Express, Neuchâtel, Suisse

"Tour de force d'un acteur seul, dans ce spectacle impalpable où le rire et l'émotion côtoient la poésie et la fiction. Un réel enchantement : Icaro est un elfe, poète, une créature de soleil et d'espoir, un danseur magicien et facétieux." JLB, Journal du Nord Vaudois, Suisse

" On passe du franc rire à des moments de tendresse ou de pure poésie, car Daniele Finzi Pasca est bien davantage qu’un clown. C’est un poète, il est la « Gelsomina », au masculin, de La Strada de Fellini, ou encore « Giulietta degli spiriti »..." D. de Ceuninck, L’impartial, Suisse

"Sous les traits d’un clown, Pasca présente Icaro, ou « Icare », un petit spectacle fragile donné dans une salle de cinq cent places où tout le monde pleurait de rire et d’émotion." Michel Vais, Cahier de théâtre jeu, Canada

"Acteur, clown, improvisateur, diablotin, cet artiste accomplit sous nos yeux rien de moins qu’un miracle, le miracle du théâtre, le miracle de plusieurs métamorphoses, dont celle des spectateurs à leur insu tout cela avec une indéfectible sensibilité et avec un respect et une délicatesse de sentiments exceptionnels." Le Devoir, Montréal, Canada

" Bon et beau comme la tendre enfance. Parcours initiatique d’une grande intelligence poétique mettant en cause la fragilité de l’existence et la suprématie de l’esprit." La presse, Montréal, Canada

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Informations pratiques

Théâtre Nouvelle Génération

23 rue de Bourgogne 69009 Lyon

Accès handicapé (sous conditions) Bar
Spectacle terminé depuis le mardi 21 décembre 2004

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