IxBE

A travers IxBE, Jérôme Thomas a su nous faire découvrir que le jonglage est un langage : un langage pour nous parler de poésie et de magie. Mêlant danse, mime et jonglage, il nous ouvre la porte d'un univers serein et malicieux, à la beauté naïve. Ce spectacle fera la joie des petits et des grands.

    
Présentation

Un mot du Chorégraphe
Note d'intention lors de la création d'Extraballe en1990... et toujours d'actualité
Extraits de presse

Musique : Laurence Olivier

IxBE : une silhouette de petit marin sur un grand ciel bleu de théâtre. Pour faire un beau voyage, il suffit de quelques balles et d’un peu de magie.

Il suffit de la suggestion d’un geste, d’un regard pour créer un nouveau jeu, une nouvelle histoire, ciselés par la musique de Laurence Olivier.

Au delà de la performance, IxBE révèle la présence radieuse d’un jeune artiste. Sa danse avec les objets et ses ballets de lumière ouvrent la porte d’un univers à la beauté naïve, serein et malicieux à la fois. 

Agnès Célérier

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Il y a deux ans environ, un producteur américain me proposait un engagement pour une tournée aux États-Unis avec une proposition artistique de mon choix, tout en souhaitant une œuvre courte et légère.

Tout d’abord, je lui répondis que je ne pouvais satisfaire sa demande ; les pièces du répertoire de la Compagnie étant trop lourdes. Mais une idée me trotta dans la tête : remonter le spectacle « Extraballe » créé en 1990 au Festival d’Avignon. Je proposais alors à Simon Anxolabéhère, un de mes anciens étudiants, jeune jongleur, acrobate virtuose français, acteur dans le GR 12, et élève de Jacques Lecoq, d’interpréter l’œuvre à ma place. Cette idée ne put aboutir pour des raisons de calendrier. Mais ce désir est resté dans nos cœurs respectifs, celui de Simon Anxolabéhère et le mien.

Aujourd’hui, créer une adaptation du spectacle « Extraballe » c’est voir comment une œuvre peut revivre, se réinventer, s’interpréter ; faire exister la notion de l’auteur dans l’art du jonglage, comme au théâtre un texte est ré-éclairé par une nouvelle mise en scène, nourri par une nouvelle interprétation; pour les spectateurs, jouer sur la notion de mémoire, de culture.

Une autre histoire, un autre titre : IxBE.

Jérôme Thomas

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Depuis quelques années, avec le regain d'intérêt pour le cirque, le jonglage s'est démocratisé. Mais on ne le considère toujours pas comme un art à part entière, alors qu'il est vieux de 4000 ans avant Jésus-Christ. Pour le moment, l'avenir des jongleurs c'est le cirque, le cabaret, le music-hall, quelquefois, le théâtre comme un élément purement décoratif. La plupart du temps, c'est la rue...

Dans la conscience collective, l'image du jongleur reste liée au cirque. Et en effet autour de 1870, les jongleurs s'y sont tous ralliés quand celui-ci est devenu une forme de spectacle populaire et rentable. Maintenant, ils essayent d'en sortir car le jonglage de cirque c'est la virtuosité, la performance pour la performance, trop souvent réducteur. Mais c'est difficile d'échapper à la tentation de la virtuosité car dans nos sociétés, la virtuosité est liée au travail et le travail c'est respectable. Moi, je me situe plutôt comme un manipulateur d'objets. Ce qu'ont été Chaplin, Buster Keaton, WC Fields, les Marx Brothers qui développaient des gags sur cette grâce qu'ils avaient à détourner les objets de leur fonction initiale. La référence, c'est bien sûr « Le ballet des petits pains » dans la « Ruée vers l'or » de Chaplin...

Je fais en sorte que des opportunités pour jongler me soient données en tous lieux, dans des cadres divers, à travers des rencontres et des collaborations dans les domaines de la danse, des arts plastiques, de la musique... A Bastia j'ai improvisé avec des musiciens de jazz, mais j'aurai pu faire le même type de travail sur des textes dits par des comédiens. Je refuse d'appartenir à une seule famille. C'est en cela que mon statut est à la fois inconfortable et commode. Inconfortable parce qu'on me dit toujours : « Vous n'êtes pas danseur, ni musicien, ni comédien, ni mime .... Comment vous situez-vous exactement ? ». Confortable parce que je suis un peu tout cela à la fois.

Que veut dire moi jongler ? C'est un langage, un moyen de communiquer, de créer des situations, de développer des choses, d'intervenir... C'est aussi une conscience, une pratique. Jongler m'a beaucoup appris. On apprend beaucoup à regarder rebondir des balles... A prendre le temps, par exemple. A privilégier l'expression au détriment de la performance, de la virtuosité. A revenir sur des notions essentielles : la simplicité, la répétitivité (qui ne doit pas être assimilée à quelque chose d'ennuyeux...)

Des gens viennent quelquefois me voir et me disent « J'ai envie de jongler ». Comme ils diraient « j'ai envie d'apprendre l'italien ou la guitare ». J'en suis heureux car ils ont compris le fort pouvoir d'expression du jonglage. Mais très vite ils veulent faire de la technique. Savoir comment ça fonctionne au détriment de ce qu'il y a à dire avec cet outil. « Extraballe» est le souffle naïf d'une interprétation d'un monde, d'un art, d'une narration, d'une forme.

Jérôme Thomas - Lyon 1990

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"Ixbe" Par Simon Anxolabéhère hier au Ccac ou L'art de jongler les spectateurs

C'est dans une salle comble que la représentation du théâtre gestuel "lxbe" interprété en solo par Simon Anxolabéhère s'est déroulée hier en début de soirée au Ccac. La curiosité du public de la capitale était si forte que la ruée était inévitable. Une attitude tout à fait compréhensible dans la mesure où c'est la première fois dans les annales du spectacle local que le théâtre jonglé est joué sur scène à Tana.
Seul devant une assistance silencieuse et parfois hilare, Simon Anxolabéhère a montré toute l'étendue de son talent de jongleur. Entre l'artiste et les balles blanches s'établit une complicité parfaite à laquelle le public est invité à adhérer. En jouant avec ces balles blanches donc. l'artiste a carrément jonglé les spectateurs qui se sont visiblement enthousiasmés sur l'ingénieuse combinaison de la danse, de l'illusionnisme, du mime et du théâtre. Comme les balles blanches entre ses mains, il les a promenés, lancés, rattrapés, dans leur imagination.
On salue ici l'excellente mise en scène de Jérôme Thomas qui a fait appel au langage de la forme, du corps et de la lumière. Au-delà des gestes de jonglage dispensés par Simon Arixolabèhère, "Ixbe"est somme toute l'expression du beau. 

Steve Maniry - L'Express de madagascar - novembre 2000

Autres temps; autres mœurs : de la nouvelle conception du cirque qui récuse le diktat de la performance et l'effet de virtuosité gratuite, Jérôme Thomas est sans conteste un des plus notables représentants et pour ce qui concerne l’art particulier du jonglage (manipulateur d'objets dirait﷓il) un novateur réputé. Il a confié a l'un de ses anciens disciples, Simon Anxolabéhère, le soin d'interpréter sous le titre de lxBE une recréation d'un de ses plus fameux spectacles Extraballe. L'art du jongleur en l'occurrence se marie à la danse, au mime, à la prestidigitation, voire à la marionnette. La balle aussi bien n'est que le prétexte d'une chorégraphie dynamique et enjouée, peuplée d'images aux belles épures d'ombre et de lumière. L'artiste, on le sent, se fiche de l'épate, chaque geste est habité d'un désir ou d'un rêve qui importe plus que la technique apparente. C'est ce secret dont le mouvement cherche des formes imprévues qui donnent au spectacle sa cohérence et son sens. C'est très beau 

 l’Humanité Vendredi 1 4 juillet 2000 - Jongleries

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Spectacle terminé depuis le mardi 14 mai 2002

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