Je suis entré dans la boxe pour imiter Ali, voler comme un papillon et piquer comme une abeille, gauche, gauche, droite dans un rythme immuable. La rencontre avec Florence, musicienne classique, m’a fait découvrir la signification de ces rythmes : le swing, le rythme imprévisible, à la fois nonchalant et percutant, le rythme chorégraphié, le geste parfait, le sens de l’harmonie. Exprimer cette rencontre entre la boxe et la musique devint notre projet commun.
Daniel Humair et Michel Portal, passionnés de boxe et poids lourds du jazz, nous ont rejoint dans cette idée ; leur génie de l’improvisation, leur univers poétique, ont apporté au spectacle le punch, le son du KO. Timothée de Fombelle et Henri Carballido ont su retranscrire avec perfection ma pensée et mon énergie. Le gong retentit, le combat peut commencer.
Freddy Saïd Skouma
Boxe et Jazz ont les mêmes racines, celles de la révolte et de l’espoir. Chacun est l’expression ultime d’un combat. Le combat pour atteindre l’inaccessible, ce qui socialement était interdit : la lumière.Cette lumière éphémère qui les sortaient des ghettos. La lumière du ring. La lumière de la scène. La lumière qui soudain s’éteint pour laisser place à la solitude. Entre lumière blanche et pénombre enfumée, le Jazz et la Boxe ne choisissent pas, ils composent, ils improvisent entre les cordes et les barres. Liberté totale dans un rythme qui ne tolère aucun écart. Les unir m’apparaît comme une évidence. Un décor sans fioriture. Une armoire métallique qui renferme les petits secrets intimes, les porte-bonheurs, les gants du vainqueur, les douleurs du vaincu et les habits de ville prêts à recouvrir blessures et regrets. Un sac suspendu. Un putching-ball. Une corde à sauter. Un espace brut. Un plateau de cinéma. Les projecteurs sont à vue, sur pied. Ils éclairent les séquences qui se succédent. Sur un tabouret, sous une douche de lumière blanche, l'écrivain Freddy Saïd Skouma nous raconte l'histoire du boxeur Freddy Saïd Skouma. Ce sont ses propres mots extraits de son roman Le corps du boxeur.
Dans la pénombre, en contrechamp, la voix du passé vient faire écho au récit de Freddy Saïd Skouma. Les strophes de Timothée de Fombelle, le renvoient à ses combats, à ses poings, aux ruelles de Casablanca, à sa grand-mère "je suis sûr qu'Amina m'attend là-haut avec une poignée de dattes et un verre de lait". Et puis les rythmes de Daniel Humair, les notes de Michel Portal, les basses de Bruno Chevillon prennent le relais. Les mots laissent la place à la parole universelle : la musique.
Le son des gants sur le sac de sable dicté par le tempo des baguettes. Le son de la corde qui frappe le sol se doit de suivre la clarinette. Le son des cordes qui claquent sous les doigts du contrebassiste. Le souffle du boxeur qui cherche un appui dans les cordes. Les regards se soutiennent dans une tension brutale et fragile. La frénésie du Jazz vient sublimer la folie du combat. Le gong fait retentir le silence absolu.
Et puis voici le violon Alto de Florence Krings. Rêve ou réalité d'une douceur tant espérée après l'orage du combat. Mélodie féminine qui hante les salles de boxe, les joueurs de Jazz. Mélodie d'une femme qui passe et s'évanouit avec l'extinction des feux. L'essentiel !
Quand il n'y a plus de ring, quand il n'y a plus de scène. Quand seul reste le combat.
Henri Carballido
Textes de : Timothée de Fombelle et
Freddy Saïd Skouma
Musique de : Daniel Humair et
Michel Portal
Batterie : Daniel Humair
Clarinette : Michel Portal
Contrebasse : Bruno Chevillon
Violon Alto : Florence Krings
Récit : Freddy Saïd Skouma et Henri Carballido
Bonjour, je voudrais savoir si vous allez jouer qu'àu Théâtre Zingaro? MERCI !!! ^_*!!! ^_^!!!
Bonjour, je voudrais savoir si vous allez jouer qu'àu Théâtre Zingaro? MERCI !!! ^_*!!! ^_^!!!
176, avenue Jean Jaurès 93300 Aubervilliers
Voiture : Places de parkings inexistantes aux alentours du Fort, se garer à la Porte de la Villette et prendre le métro pour deux stations jusqu'au Fort d'Aubervilliers.