Cela fait près de dix ans que Florence Beillacou lit et relit la correspondance passionnée de ses grands-parents, persuadée qu’il s’agit d’un vrai trésor qui mérite d’être partagé. Avec la collaboration de Vivien Guarino, ils ont décidé de mêler ces textes inédits à la musique jazz des années 50, qui chante elle aussi le blues et la lassitude des nuits passés à s’attendre. Nous suivons ainsi les échanges quotidiens de nos deux amants, les disputes et les soupçons, mais aussi les fantasmagories causées par l’absence, qui nous entraînent de plus en plus loin dans l’irréel.
Le piano et la voix de Cyrille Froger ainsi que les photos de Raphaël Rueb nourrissent l’univers onirique et les images mentales de ce cabaret intimiste. Dans ce dialogue à distance d’un homme et d’une femme, Jazz Letters donne à voir et à entendre d’une façon intime la beauté et les tourments des amours contrariées.
« Je vis dans une féerie de rêves ; je rêve de caresse. De ta caresse. De tes bras. De toi. De toute cette tendresse dont tu m’enveloppais et qui ne me paraît plus qu’un rêve maintenant. J’ai relu tes lettres hier au soir, celles qui ont succédé à mon départ du mois de janvier ; tu me disais que tu dormais là où j’avais dormi, où tu m’avais caressée longuement. Je m’imagine que je ne retrouverai jamais ces sensations. Alors, impuissante, je lis et je compte les jours. Quatre mois exactement nous séparent. Le ciel s’est couvert. J’étouffe, je brûle. Quand viendras-tu me délivrer ? Je t’embrasse avec mon corps »
Au moment où sortent les lettres à Anne de François Mitterand, "Jazz Letters" présente cet échange de lettres entre deux amants éloignés qui devient vivant et charnel grâce la la magie de la mise en scène, au style magnifique et concret de ces lettres et aux morceaux de jazz chanté qui les prolongent. Un très beau moment, très original.
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Au moment où sortent les lettres à Anne de François Mitterand, "Jazz Letters" présente cet échange de lettres entre deux amants éloignés qui devient vivant et charnel grâce la la magie de la mise en scène, au style magnifique et concret de ces lettres et aux morceaux de jazz chanté qui les prolongent. Un très beau moment, très original.
50, rue d'Aboukir 75002 Paris