Kahru , signifie « ours » en finlandais.
Le travail prend comme point de départ le documentaire Grizzly Man (2005) de Werner Herzog qui s’inspire de l’histoire de Timothy Treadwell, cet Américain qui passa treize étés avec sa compagne à vivre avec les ours d’Alaska et finit dévoré par eux. Personnage perdu, en marge, il trouve finalement sa raison de vivre lorsqu’il entre en fusion avec la nature ; il réapprend à vivre pleinement ses émotions, à respirer librement. C’est ce point précis qui conduit Juha Marsalo à approfondir sa recherche sur la respiration qui est pour lui le fil conducteur qui recueille toute l'organicité de la danse.
Kahru est un travail sur l’animalité, les instincts primaires, sur l’animalité qui conduit à une impasse (Timothy Dreadwell meurt dévoré par les ours). L’homme ne peut plus être homme s’il devient totalement sauvage. Juha Marsalo rapproche cette situation avec le danseur sur le plateau : « La danse est instinctive, basée sur les pulsions. Néanmoins, s’il y a trop de fusion avec la danse, cela ne marche pas ». La circulation entre la pulsion et l’intellect est nécessaire et c’est ce qui est à l’œuvre dans Kahru : la respiration, dans l’homme, entre son corps et son intellect. Pour servir au mieux ce propos, Juha Marsalo a souhaité proposer un spectacle total où danse, chante et parole se mêlent.
« La scène est aussi dure à vivre que l’Alaska, aussi perdue et sauvage, et on s'y refuse de la même manière » Juha Marsalo
La Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).