Quelle belle idée de proposer à Kenneth Weiss, disciple de Gustav Leonhardt, un récital le jour anniversaire de la naissance de son compositeur de prédilection : J. S. Bach.
Plutôt que de présenter une nouvelle fois les grands cycles qu’on lui demande partout dans le monde (Clavier bien tempéré, Variations Goldberg), il a préféré entourer Bach de ses deux contemporains les plus illustres, Haendel et Scarlatti. Tous les trois sont en effet nés en 1685, à coup sûr l’année la plus féconde de l’histoire de la musique. Domenico Scarlatti symbolise la splendeur du clavecin, à son apogée. Haendel, lui, est surtout admiré pour ses opéras et ses oratorios, mais son premier recueil de Suites, publié en 1720, est digne de ses meilleures œuvres vocales. À Rome, en 1708, une joute fameuse opposa Scarlatti et Haendel. Le public ne put les départager !
Qu’en sera-t-il dans le programme-confrontation soigneusement établi par Kenneth Weiss ? Tous deux pourraient bien se faire souffler le dernier mot par Bach !
Bernard Meillat
Bach : 4 Préludes et fugues du Clavier bien tempéré, Livre 1
D. Scarlatti : Sonates K. 8, K. 235, K. 213, K. 519, K. 56, K. 444, K. 27
Haendel : Suite n° 2 en fa majeur ; Chaconne en sol majeur (G.229)
31, rue des Abbesses 75018 Paris