Depuis 1996, le Théâtre de la Ville dispose d'une seconde salle au coeur du 18e arrondissement : un nouveau théâtre de 400 places, les Abbesses, construit sur la Butte Montmartre, qui lui permet de développer et d’affiner sa politique.
La programmation met l'accent de préférence sur de jeunes compagnies, chorégraphes, auteurs ou metteur en scène.
Vive le mouvement qui déplace les lignes ! (d'après Baudelaire)
Je me permets de changer la formule de Baudelaire, qui évoque – ironique – une Beauté immobile et froide. Le théâtre, en tout cas le nôtre, préfère la beauté des Surréalistes. Est-ce en effet parce que nous sommes parfois lassés du réalisme, parce que le cinéma y réussit mieux que le théâtre, que la réalité quotidienne est décevante, ou que l’état du monde est si pesant (mais aussi si fascinant), que nous avons besoin, au théâtre, du Fantastique ? Par des transpositions, des allégories, des symboles. Il ne s’agit pas un seul instant de fuir le monde et de se réfugier dans le rêve, mais d’aller aussi au théâtre pour s’essayer à une autre vision des choses, pour s’ouvrir à des événements ou à des expériences qui sortent de la norme.
Je me dis alors que nous pouvons contribuer aux divers efforts tentés par un grand nombre des artistes que nous invitons, de nous aider à sortir des normes ; de tous ceux qui, dans le théâtre, la danse et la musique, prennent tant de plaisir à déplacer les lignes. Je me réjouis que bien des spectacles que vous viendrez voir, lors de cette saison, vous donnent l’occasion de côtoyer à votre tour l’étrange, le bizarre, le fantastique, le féerique, l’irréel et le surréel… car rien d’humain comme rien d’inhumain ne devrait être étranger au Théâtre : signe d’un certain retour au surréalisme, auquel nous devons tant d’oeuvres picturales, sculpturales, littéraires et poétiques, et qui ont tant réveillé les arts avant et après la monstrueuse Seconde Guerre mondiale.
Emmanuel Demarcy-Mota
Et si le jeu théâtral pouvait guérir ? Assistez aux séances de six femmes psychologues et de leurs patientes, là où la puissance de l’imaginaire vient déjouer les certitudes, même celles issues des mémoires les plus traumatiques. À partir de 14 ans.
Un acteur, un acrobate, un musicien. Chacun donne à entendre la langue-flamme de Genet dans l’alchimie d’une partition qui capte tous les sens. Spectacle déconseillé aux moins de 16 ans.
Illusions perdues et vertiges de l’amour. Le chef d’œuvre d’Eduardo de Filippo, incontournable figure du théâtre italien.
Gabriel Ferrandini, compositeur et musicien avant-gardiste de la scène européenne, est reconnu pour son approche visionnaire de la batterie et sa quête constante de fusion entre rythme, texture et harmonie. Pour la première fois en solo, il vient présenter une oeuvre magistrale alliant son et lumière.
Concert de musique ancienne avec le violoncelliste Raphaël Pidoux et son fils Gabriel.
31, rue des Abbesses 75018 Paris