« Le mépris de l’amour va beaucoup se porter cet hiver. »
Août 1914 : la guerre éclate. Philippe de Presles et Bernard Sénac, deux amis liés depuis le collège n’ont qu’un seul but : s’engager et partir ensemble sur le front. Mais seul Sénac partira, car Philippe doit rester auprès d’une mère trop possessive et qui fera tout pour empêcher son fils de partir au front.
L’Exil est le sentiment constamment ressenti par Philippe. Sentiment de ne pas vivre à la bonne époque. Sentiment d’être incompris, d’être isolé, toujours en décalage et proche de ses chimères. Un sens aigu de l’humour et de la dérision va le rendre sarcastique, provoquant et souvent odieux, envers les autres et lui-même. Une fenêtre d’espérance s’ouvrira malgré tout pour lui.
Écrit en 1914, L’Exil ne fut publié qu’en 1929. Henry de Montherlant a toujours refusé que sa pièce soit jouée car il considérait que les scènes entre Philippe et sa mère étaient trop violentes et il ne souhaitait pas choquer sa propre mère. De plus, il était persuadé que montrer des uniformes militaires sur scène pouvait déranger le public. Après sa mort en 1972, L’Exil fut créé au Studio des Champs-Élysées, dans une mise en scène de Bernard Ristroph.
J’ai tout de suite était touché par les différents sentiments exacerbés qui traversent cette oeuvre de jeunesse : le rapport désastreux et fusionnel entre une mère possessive et son fils unique ; le besoin de se retrouver à travers « l’autre » : l’ami intime qu’on a du mal à quitter ; cette amitié amoureuse qui n’a pas besoin de désir pour exister mais qui est une chance pour les adolescents qui l’ont rencontrée ; le sentiment d’être toujours « à côté », sentiment d’un exil définitif et accablant. Je tenais à ce que ce spectacle laisse une émotion forte ; l’accueil du public n’a fait que confirmer mes espoirs.
Idriss
J'ai eu l'occasion de voir jouer l'Exil monté par Idriss, et j'ai beaucoup apprécié le jeu des comédiens, la mise en scène, le décor sobre et reflétant bien l'état d'esprit de cette époque. J'ai surtout aimé le jeu entre la mère et son fils où les sentiments sont exprimés avec justesse, sensibilité, tout cela dans un naturel qui m'a beaucoup émue. Il est bien évident que les autres comédiens, si ce sont les mêmes, sont eux aussi très bien, surtout le sentiment d'amitié/amour entre le fils et son ami toujours sur le fil du rasoir, très subtil. Je suis très contente que cette pièce soit enfin montée à Paris où je vais me faire un plaisir d'y aller.
J'ai eu l'occasion de voir jouer l'Exil monté par Idriss, et j'ai beaucoup apprécié le jeu des comédiens, la mise en scène, le décor sobre et reflétant bien l'état d'esprit de cette époque. J'ai surtout aimé le jeu entre la mère et son fils où les sentiments sont exprimés avec justesse, sensibilité, tout cela dans un naturel qui m'a beaucoup émue. Il est bien évident que les autres comédiens, si ce sont les mêmes, sont eux aussi très bien, surtout le sentiment d'amitié/amour entre le fils et son ami toujours sur le fil du rasoir, très subtil. Je suis très contente que cette pièce soit enfin montée à Paris où je vais me faire un plaisir d'y aller.
73, rue Mouffetard 75005 Paris