Fauchés, Géraldine et Thierry occupent et saccagent l’appartement d’un ami. Ils revendent ses objets, donnent des fêtes, sollicitent des dons pour une vie de luxe très au-dessus de leurs moyens. Ils veulent taxer les copains, se faire inviter, mais le téléphone est coupé. Ils échafaudent des plans. Indignes et sans scrupules, ils draguent un riche magnat de l’industrie du tuyau et une veuve multimilliardaire. Ils visent les mariages blancs, veulent plumer leur pigeon respectif, et envisagent de se retrouver après coup. Mais Géraldine et Thierry se transforment au fil de la farce, car l’argent ne fait pas tout. Et pendant ce temps-là, les deux vieux, victimes de leur jeu, tombent ou retombent en amour l’un de l’autre.
En 1956, Barillet et Grédy, couple emblématique du théâtre de boulevard, composent L’Or et la Paille, avant Lily et Lily, Potiche, Fleur de cactus ou Folle Amanda. Dans ce quatuor d’entremêlements sardoniques, les portes claquent et les sonneries explosent. Les horloges se déglinguent dans une crise financière où deux bobos visent le train de vie d’une aristocratie moribonde.
Comédienne formée au Conservatoire, réalisatrice d’un premier film Elle adore, Jeanne Herry met en scène une comédie de l’urgence. Elle rend grâce aux deux auteurs, monuments vivants du rire qui n’ont cessé d’épingler, dans des cadres dorés, les travers d’une petite bourgeoisie aux aspirations mesquines, une société hilarante, envenimée par le goût du fric et des futilités.
« En revisitant les codes du genre à l’abri d’un ton décalé, ludique et poétique, Jeanne Herry en exploite toute la force comique et les enjeux qui renvoient à notre époque non dénuée de cynisme et de superficialité. Une réussite. » Amaury Jacquet, Publikart, 8 mars 2015
« Cela fait du bien de voir que des artistes intelligents et sensibles s'emparent d'une pièce d'il y a soixante ans et de faire briller toutes ses qualités. C'est un théâtre d'écriture formidable : on rit des répliques, on rit de la manière très élégante et brillante dont c'est écrit. » Armelle Héliot, Le Grand théâtre du monde, blog Le Figaro 8 mars 2015
tres bons comédiens.
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tres bons comédiens.
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