La vie ou la création
La mise en scène
La presse en parle
« Il y a une grande inimitié entre la vie et la grande création » déclare Marguerite Duras à son amie Michèle Manceaux. C’est le thème principal du livre de Michèle Manceaux : « L’amie » .
Pas une biographie de plus sur Marguerite Duras, pas une biographie du tout. C’est l’histoire d’une longue amitié, le parcours infiniment subjectif de deux femmes, toujours en danger de vivre, qui évoluent, à la fois parallèles et dissemblables.
L’une affirme que : « l’amour n’existe pas, seule la passion vaut la peine. »
L’autre tente de construire un bonheur : « une homme dont la tendresse me protège, des enfants à élever. »
L ‘une parce qu’elle est traversée par l’écrit, affronte continuellement la mort, le prix à payer …
L’autre peine lorsqu’il s’agit de se plonger dans la création littéraire.
Aime -t elle trop la vie ?
Le désir que ce texte prenne place sur une scène de théâtre a été fulgurant. Transmettre aux spectateurs cette apologie de l’audace que livre « L’amie »Agir, tenter, toujours, coûte que coûte, succès ou non, désespoir ou plaisir, n’avoir pas d’autres projets que celui-là : Exprimer la passion
Une femme, celle qui dit je, celle qui est restée tandis que l’autre est partie, celle qui retrace, raconte, revit les douleurs et les joies.
Un homme est près d’elle, qu’elle semble ignorer. Il est jeune, il se tait. Il décline à lui seul beaucoup des personnages masculins de l’œuvre de Duras : « L’homme assis dans le couloir « , l’homme des « Yeux verts, cheveux noirs « , le frère dans « Agatha » , « le Vice-consul »et l’ombre de Yann, bien sûr.
« Le réalisme ne m’intéresse en rien. Il a été cerné de tous côtés. C’est terminé » disait Marguerite Duras. J’ai choisi en effet de m’éloigner de tout réalisme, de toute linéarité.
Tout commence par l’histoire que se raconte un homme, jeune. On ne sait pas qui il est… Yann, cet amant de la dernière chance ou peut-être ce n’est rien de tout ça mais seulement un lecteur passionné, passionné et solitaire.
Il est entouré d’un tas de cassettes audio et de magnétos bas de gamme. Et puis le Son amène la vie … Et puis les fantômes de Michèle et Marguerite surgissent …
Le spectacle est composé de 17 scènes souvent très courtes, sans rapport direct les unes avec les autres, indépendantes, île de théâtre, s’inspirant de styles volontairement différents. Le déroulement de la vie de ces deux femmes se fait sur le modèle du film d’Agnès Varda, « L’une chante l’autre pas. »
L’une écrit l’autre pas, pas vraiment.
Et c’est là le fil rouge du spectacle : cette rivalité-là entre ces deux « amies ».
« L’un de ces beaux moments de théâtre où le théâtre amplifie la force d’un écrit » Politis
« (…) la très grande force de ce spectacle réside dans l’interprétation admirable, tout en finesse et en subtilité de Nathalie Grauwin. Quelle comédienne ! » Pariscope
« (…) Difficile de résister à Nathalie Grauwin qui déploie ici un jeu subtil et nous permet de palper l’étoffe de cette amitié vampirisante dans un récit drôle et poignant. » A nous Paris
« (… ) Nathalie Grauwin interprète à merveille les deux personnages, oscillant entre moquerie, rire et larmes. Une délicieuse conversation entre copines ! » La Tribune
« (…) la grâce de Nathalie Grauwin éclaire subtilement le parcours intime de ces deux femmes, aussi parallèles que dissemblables » Le Figaro
4, rue Jean Jaurès 39000 Lons-Le-Saunier