Résumé
Note des metteurs en scène
Le jeune prince sombre dans la dépression et la décadence. Impuissante à sauver son beau-fils, la reine va tout tenter pour se faire aimer de lui.
« Tu es difficile. Caractériel, cynique, amer, gras, décadent, gâté. Tu restes au lit toute la journée et planté devant la télé toute la nuit, te traînes dans cette maison avec fracas les yeux bouffis de sommeil et sans une pensée pour personne. Tu souffres. Je t'adore. »
Sarah Kane modernise le mythe de Phèdre. Cette histoire sans non-dit dissèque avec humour noir les désirs et les angoisses de ses personnages. Elle débride la tragédie, la rendant ainsi plus accessible. Au delà de la violence et de l'acidité, ces héros sont touchants, combatifs, déterminés, amoureux, vivants, brûlants.
Nous suspendons la pièce au carrefour de la violence du verbe et de la suggestivité du geste. L’amour de Phèdre est avant tout la rencontre entre le surréalisme tragique racinien et le quotidien charnel du théâtre de Sarah Kane. L’auteur opère l’amalgame entre le dire et le faire.
Sarah Kane a mis à jour une chair crue derrière le bouclier de la poésie.
Nous avons commencé par étudier le travail de Sarah Kane sur le mythe de Phèdre. Elle débride la tragédie des règles de pudeur, de retenue et d’immobilisme. Le sexe devient indissociable de l’amour et se retrouve au cœur des discussions. Le sang ne coule plus en coulisse et la mort n’est plus monologuée : ils sont offerts sur un plateau. Nous recherchons le sublime et la dimension tragique dans l’Amour de Phèdre.
Cette vision a constitué notre hypothèse de départ : « Phèdre » est une partition de notes blanches sur fond noir, L’amour de Phèdre est une partition de notes noires sur fond blanc. De notre point de vue, l’œuvre de Sarah Kane est donc le négatif de la photographie de Racine. Travaillant à partir de ce postulat, nous poursuivons sa démarche en effectuant sur son propre texte l’opération qui a contribué à son écriture. Pour cela, nous nous attacherons à rechercher le cœur de poésie présent dans toutes les œuvres de l’auteure en dépassant le bouclier charnel qui le recouvre.
Ces martyres modernes s’identifient aux plus célèbres figures sacrées. Nous avons pris soin d’éviter les références à l’antiquité grecque et au polythéisme. En effet, par de multiples références bibliques, l’auteur nous amène à utiliser une atmosphère scénique empreinte de tableaux chrétiens. Le thème de Dieu est inépuisable, et Sarah Kane y était trop attachée pour ne pas traiter le sujet à part entière.
Nos comédiens sont formés aux techniques de jeu développées par Sanford Meisner. Nous avons appréhendé les héros de cette tragédie avec une tendresse et une attention toute particulière. Nous nous attachons donc à rendre ces personnages plus humains et plus accessibles que les héros tragiques. Nous dirigeons cette tragédie anglo-saxonne avec un code de jeu anglo-saxon.
Au delà du portrait noir et acide de Sarah Kane, nous rêvons nos héros touchants, combatifs, déterminés, amoureux, vivants, brûlants.
« On n’aime jamais quelqu’un, on aime seulement ses défauts. » Pascal
Elia Dutie et Laurent Villemur
étonnant, pourquoi vouloir assister à une répétition?
je suis interressée pour assister à une répètion de l'amour de phédre avant de venir le jour de la reprèsentation
étonnant, pourquoi vouloir assister à une répétition?
je suis interressée pour assister à une répètion de l'amour de phédre avant de venir le jour de la reprèsentation
11, rue du Général Blaise 75011 Paris