À partir de 5 ans.
Un vieil ange un peu grincheux s’ennuie, là-haut.
Il n’a plus goût à rien.
Il fait la rencontre magique d’un enfant qui entreprend de réveiller ses sens ankylosés.
Ils sont cinq, les sens. Et il en existe même un sixième, bien mystérieux celui-là...
Une chanson pour chaque sens, et les compères lient une joyeuse complicité.
Redonner des sens à la vie ? Grâce aux enfants, les anges se portent mieux !
J’ai dit à l’équipe que j’ai réunie : « toi, qui crée le son, trouve-moi le son de la vue et celui de l’odorat !… Et vous, les gars de l’image, trouvez-moi l’image de l’ouïe !…. Vous, les musiciens, c’est quoi la musique d’un arc-en-ciel ? »
J’ai réuni une équipe des plus pointues artistiquement, technologiquement, des plus talentueuses, chacun dans son domaine. J’ai pensé tout notre travail commun dans la parole fondamentale du texte d’Olivier Brunhes.
En « monde/mode adulte », il y a en chacun de nous un vieil ange engourdi et désabusé qui prend beaucoup de place, et il y a l’enfant que nous étions, qui ne demande –quand on le laisse parler- qu’à le réveiller, ce vieil ange.
J’ai dit à chacun : « je ne veux pas travailler avec votre intelligence, mais avec vos sensations. Nous montons un spectacle sur les 5 sens. Ce qui m’intéresse, c’est que nous accumulions nos sensations enfantines pour créer un monde à nous. Un drôle de monde d’adultes à l’âme d’enfant. »
Les 5 sens… Nous sommes tous égaux dans cet héritage commun, mais nous avons tous une perception différente des choses. Personne ne voit tout à fait les mêmes couleurs, personne n’entend tout à fait les mêmes sons, le sel est un délice aux uns et un dégoût aux autres, nous ne sommes pas égaux devant la persistance d’une odeur, nos paumes vivent la même caresse de mille ressentis divergents. C’est ce qu’on appelle les qualia. C’est ce qui détermine notre singularité, nos spécificités.
Le spectacle que nous créons s’inscrit dans un projet culturel et pédagogique. L'ange et l'enfant est conçu pour inciter les plus jeunes à la découverte d’eux-mêmes, de leur voisin.
Il ouvre aussi la question de l’équilibre entre les sens, et des phénomènes –positifs ou négatifs- que la déficience d’un sens peut engendrer (est-ce que le fait d’être daltonien peut avoir une incidence sur le don artistique d’un plasticien par exemple ? La surdité de Beethoven a-t-elle influencée l’écriture de sa -si étonnante- Cinquième symphonie ?)
Il y est également question de l’appétit de vivre, de l’importance de mordre la vie à pleines dents, à tous les âges. A ce titre, nous souhaitons tout aussi bien convier les personnes âgées à venir expérimenter ces 50 minutes de poésie avec les enfants et les artistes. Ressentir le même instant théâtral tous ensemble, dans une mixité intergénérationnelle qui peut par la suite provoquer de beaux échanges humains.
1, place Charles Dullin 75018 Paris