Les « Abeilles » en question sont les téléphones portables que Victor ramène chaque jour de son restaurant où les appareils ont été oubliés.
Les propriétaires des « Abeilles » se manifestent plus ou moins vite pour récupérer leur bien, et la plupart du temps ils composent leur numéro, espérant que quelqu’un, le dépositaire provisoire, et pourquoi pas leur voleur répondra ?
Sans être triste, la vie de Victor est sans éclat à côté de sa femme, qu’on ne voit pas et qu’on n’entend pas. On devine toutefois sa présence dans une chambre de l’appartement, on apprend qu’elle se remet d’une maladie pénible et qu’assommée par les médicaments elle dort beaucoup, Victor répond car c’est une façon d’entrer dans l’intimité de quelqu’un, parfois celle d’une femme. Il répond à ces inconnus pour se distraire, pour se divertir d’une trame qu’il a conçue, d’une histoire qu’il manipule.
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