L'arrache-coeur

du 21 mars au 21 avril 2013
1h30

L'arrache-coeur

Une adaptation acide, visuelle et contemporaine de l'univers surréaliste du célèbre roman de Boris Vian joué par des acteurs et des marionnettes, à la découverte d'une société féroce, qui par bien des points nous ressemble.
  • Des acteurs et des marionnettes

Bienvenue dans le monde surréaliste de Boris Vian, un univers à la fois dur et poétique. Dans un étrange village au bord de la falaise cohabitent de bien curieux personnages, un psychanalyste en vide existentiel, une mère abusive obsédée par le danger, un père en mal d'identité, un curé hystérique et baroque et surtout les enfants en quête de liberté.

Une adaptation acide, visuelle et contemporaine de l'univers surréaliste du célèbre roman de Boris Vian, joué par des acteurs et des marionnettes, à la découverte d'une société féroce, qui par bien des points nous ressemble.

Adaptation Eric Bertrand.

  • La presse

« … mise en scène audacieuse… » Sortir à Paris, Févr. 2013

« … ce spectacle riche en trouvailles scéniques et poétiques, parvient à rendre pleinement l’univers de Boris Vian. Ce qui n’est pas une chose facile… » Reg’Arts, févr.2013

« … scénographie totalement maîtrisée et des acteurs mêlant fantaisie et rigueur, étonnamment en phase avec un Boris Vian… une adaptation accessible au plus grand nombre, jouée dans une grande salle confortable… » Clicinfospectacles, Mars 2013

« … à la fois acteurs, marionnettistes et machinistes, les cinq comédiens produisent une très belle performance. Le décor se fait et se défait devant les yeux du public, sans jamais rompre la fluidité du spectacle » Des Pièces et des Billets, Mars 2013

  • Note d'intention

Lorsque j’ai lu L’Arrache-Coeur à l’adolescence, il m’était resté une impression boueuse, poisseuse, presque collante.

L’ensemble des personnages manipulaient leurs congénères et étaient eux de même manipulés par des instincts, des injonctions sociétales qui les dépassaient.

L’univers général qui se dégageait de l’oeuvre était proche du rêve, du cauchemar, où les états des personnages étaient portés à l’extrême où l’absurde était la norme. Une société autarcique qui s’était développée sur elle-même. Pour rendre au mieux cet univers fantastique, il me fallait déformer les corps, les adapter pleinement au caractère que Boris Vian leur avait donné. Je devais m’affranchir des contraintes de notre réalité. Et quoi de mieux que la marionnette pour s’échapper de la gravité, des limites de l’acteur, pour densifier l’espace et décompresser le temps.

En réfléchissant à cette notion de « fonction » qui caractérise généralement une marionnette, mais aussi les personnages imaginés par Boris Vian (la plupart n’ont pas de nom ils sont Curé, Sacristain, Maréchal- Ferrant), je me suis arrêté sur l’insecte. Le règne animal qui est le plus éloigné du nôtre et qui comme la marionnette se décompose en segments. J’avais une reine, Clémentine, que j’ai rapprochée de l’araignée. Un combattant, Jacquemort, en qui j’ai vu une mante religieuse. Des enfants en évolution permanente, qui étaient tellement manipulés qu’ils devaient être marionnettes de larves puis de chrysalides. Des vieux si maltraités, si déshumanisés qu’ils devenaient des objets, des vêtements vides, sans forme, vendus au rabais en période de soldes… Chaque personnage a trouvé son écho dans ce code. Certains sont restés interprétés par les acteurs car leur humanité leur survivait, d’autres ne pouvaient pas s’animer sans manipulateur.

Mais nous devions aller plus loin, suspendre le temps, suspendre des pans pour créer des espaces. Je ne pouvais pas envisager un plateau droit ou vide. Il me fallait des méandres, des aspérités, dans lesquels se perdre et s’enfoncer.

Il ne faut pas oublier que L’Arrache-Coeur parle avant tout d’inconscient et de psychanalyse.

Je voulais créer des images qui puissent faire écho à nos songes les plus profonds. Que le spectateur perde les notions de hauteurs ou de profondeurs, que chacun puisse trouver un peu de son monde intérieur. Nous avons donc créé un castelet de fibres, une toile de 196 m² manipulée par huit poulies et autant de taquets. Rassembler le tissu est un poids mort, proche du rocher, la motte de terre. Ses plis sont équilibrés et proportionnée, forcément organique. Il est un socle sur lequel grimper. Déployé, il devient plus léger. Une voile qui s’appuie sur l’air, couvre et embrasse toutes formes ou objets sur lesquelles l’imaginaire peut se juxtaposer.

Dans ce spectacle nous avons cherché à faire vibrer le silence, l’âme du narrateur, à déstructurer les notions de distances et de rythmes, à ouvrir le champ des possibles et entraîner notre public dans un labyrinthe intérieur, un monde féroce…

Éric Bertrand

Sélection d’avis du public

RE: L'arrache-coeur Le 12 mars 2013 à 20h26

J'ai eu la chance d'assister à la générale presse. Très beau spectacle, belle mise en scène inventive, j'ai redécouvert Boris Vian et l'équipe est très sympa (quel buffet après le spectacle!)

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RE: L'arrache-coeur Le 12 mars 2013 à 20h26

J'ai eu la chance d'assister à la générale presse. Très beau spectacle, belle mise en scène inventive, j'ai redécouvert Boris Vian et l'équipe est très sympa (quel buffet après le spectacle!)

Informations pratiques

Théâtre Douze - Maurice Ravel

6, avenue Maurice Ravel 75012 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Nation Restaurant Salle climatisée
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  • Tram : Alexandra David-Néel à 251 m, Montempoivre à 272 m
  • Bus : Jules Lemaître - Maurice Ravel à 56 m, Montempoivre à 247 m, Porte de Saint-Mandé à 286 m
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Plan d’accès

Théâtre Douze - Maurice Ravel
6, avenue Maurice Ravel 75012 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 21 avril 2013

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