L'épreuve

du 6 février au 29 mars 2003

L'épreuve

CLASSIQUE Terminé

Lucidor est un jeune homme riche, très riche. Il tombe éperdument amoureux d’Angélique, «une petite bourgeoise de ce pays-ci, au cœur simple, honnête et vrai et qui n’en sait pas davantage ». Il est charmé, la magie de l’amour fait merveille. Mais au beau milieu du bonheur naissant : le doute. Un affreux doute accompagné de ses grimaces horribles s’insinue et s’installe…

L'histoire
Pourquoi Marivaux ?
Pourquoi l’Épreuve ?
Marivaux, visionnaire !
La compagnie Khéops

Lucidor est un jeune homme riche, très riche. Il tombe éperdument amoureux d’Angélique, «une petite bourgeoise de ce pays-ci, au cœur simple, honnête et vrai et qui n’en sait pas davantage ».

Il est charmé, la magie de l’amour fait merveille. Mais au beau milieu du bonheur naissant : le doute. Un affreux doute accompagné de ses grimaces horribles s’insinue et s’installe.

L’aime-t-elle pour lui ou pour son argent ? Comme une plainte lancinante qui lui vrille le cerveau, la question revient sans cesse, prend possession de son esprit et l’étouffe. Le doute devient souffrance. Le doute devient obsession.

Savoir, devient alors son but ultime, son graal, la quête libératoire qui seule pourra l’apaiser. Tout dans son corps et son âme enfiévrés, se débat, souffre, se tord et se déchire. Accablé, incapable de faire confiance ou tout simplement de se faire confiance, il se résout, la mort dans l’âme, à l’épreuve.

L’épreuve n’est pas glorifiante, qu’importe. Elle aura le mérite de pouvoir juger de la valeur de ses propres pensées et de juger de la qualité intellectuelle et morale d’Angélique. Et, enfin, elle aura le mérite suprême, celui de répondre à sa question.

Et l’épreuve est « de lui proposer une autre personne pour époux afin de voir si elle l’aimera assez pour le refuser ».
Pauvre Lucidor qui ne sait pas encore que sa question est sans réponse, que son épreuve est inadaptée et va provoquer des dommages… que nous allons voir et… que seul un Grand Amour pourra réparer.

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« Écrite au 18ème siècle, la pièce est d’une modernité déconcertante. La situation, les personnages, les rapports humains tels qu’ils sont décrits sont encore pleinement d’actualité au 21ème siècle »

« Marivaux joue avec les sentiments avec virtuosité. L’amour, l’amour propre, la mortification, l’exaltation, l’amitié, la haine, la joie, les pleurs et les rires dansent et s’emballent pour entraîner tous les personnages dans un ballet qu’ils ne contrôlent plus. Je trouve cela grisant et sensuel comme une valse. »

« La vie et l’amour sont si importants qu’il ne faut pas les prendre trop au sérieux. Mieux vaut savoir jouer avec eux. Avec humour, amour et respect. Le théâtre de Marivaux est une initiation à ce jeu délicat. Le jouer, c’est s’initier à l’appréciation de la subtile frontière entre amour et amour propre. »

Thierry Degré

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« jouer avec les sentiments est un jeu dangereux qui n’a pas d’âge »

« Duper la bonne foi d’une personne sur ses sentiments amoureux en toute conscience est un crime moral ; sans en avoir conscience, c’est cruel et barbare, mais profondément humain, éduquons ! » Cette vérité n’a pas d’époque.

« Le génie de Marivaux est d’avoir réussi à traiter ce sujet de manière comique. Son Épreuve est une initiation ludique à l’éducation amoureuse et cela m’enchante. Et n’oublions pas, l’éducation amoureuse commence un jour et ne finit jamais. »

Thierry Degré

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« Combien de fois, persuadés d’avoir raison et profondément convaincus de faire ce qu’il faut, écrasons-nous des sensibilités en toute bonne foi ?
Combien de fois, l’esprit tout embrouillé par nos petites ou grandes préoccupations, on ne s’aperçoit pas du mal que l’on fait aux autres ?
Lucidor n’a pas conscience de jouer avec les sentiments d’Angélique. Il ne pense qu’à lui et à sa délivrance. Il ne cherche pas à nuire, mais simplement à se sauver.

L’amour accompagné du doute peut être le pire des terroristes car il s’attaque à l’intégrité de chacun et le ronge. Bien sûr, on doit se défendre, mais comment ? Certaines manières peuvent provoquer des dommages de part et d’autre. Toutes les défenses sont-elles acceptables ?

Finalement, Marivaux nous invite, tout en nous amusant (et c’est bien là toute la subtilité de sa vision théâtrale), à prendre conscience que l’on ne contrôle pas assez nos pulsions naturelles comme l’amour, la passion, le doute et la jalousie et que l’on provoque très facilement de part et d’autre, des « catastrophes humaines » non voulues.
Si commander à l’amour, à la passion, au doute et à la jalousie semble être du ressort du divin, en revanche, mieux maîtriser ses sentiments semble possible : il suffit d’écouter l’autre et de s’écouter ensuite.

Ecouter l’autre… Vaste programme …Aujourd’hui au 21ème siècle tout comme hier au 18ème siècle de Marivaux.»

Thierry Degré

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« Je veux restaurer l’esprit de troupe. On ne peut pas avancer sans une maison, une famille sur laquelle on se repose. La troupe est cet esprit de famille et cette maison où tout le monde se retrouve, se sent à l’aise et reprend confiance. »

« J’ai beaucoup voyagé, côtoyé les gens du voyage et des tribus nomades et j’ai appris que les voyages sont exaltants mais très difficiles. Le théâtre est un grand et merveilleux voyage à travers le temps et l’histoire, les sentiments et l’humanité et les comédiens d’une troupe sont des compagnons de route qui s’estiment, se comprennent, se font confiance, se respectent et s’aiment.

La troupe est un lieu où l’on cultive la joie, la générosité, l’amour en son prochain et sa foi en l’humanité. Ces valeurs conduisent naturellement à privilégier un théâtre jubilatoire, enchanteur, positif, éducatif, fondamentalement humain où l’on pleure, où l’on rit et où, in fine, la vie l’emporte toujours.

Le partage de ces valeurs par la troupe permet aussi d’accéder à « l’extrême sincérité » et à « l’extrême générosité » dans le jeu car pour être « extrêmement sincère », il faut être en extrême confiance et croire en ce que l’on fait et pour être « extrêmement généreux », il faut savoir donner.

Or la sincérité et la générosité sont les conditions nécessaires au voyage dans le jeu, à la communion avec les autres comédiens et le public. On ne touche les autres que par sincérité et que parce que l’on a donné, que l’on s’est donné.

La communion, le partage avec les autres provoquent des moments d’exaltations intenses. Alors pour peu que l’on joue quelque chose de positif, le bonheur n’est plus très loin !

Evidemment, après un tel voyage, le retour à la réalité est forcément rude. Qu’importe, la troupe est là pour se re-poser et permettre de repartir. 

Voilà pourquoi, je veux restaurer l’esprit de troupe. Voilà pourquoi j’ai créé la compagnie Khéops. »

Thierry Degré
fondateur et président de la compagnie Khéops

La compagnie Khéops est née le 1er mars 2001.
Créée par Thierry Degré, elle doit son nom à son « maître de théâtre » Paul Ecoffard, lui-même fondateur de la compagnie de la Pyramide. Khéops est en quelque sorte sa première fille spirituelle.
Elle transmet un peu du message de Paul Ecoffard et illustre en cela la forte conviction de son créateur de la vertu de l’apprentissage par les anciens.

En un an, deux spectacles ont été montés. Les Femmes Savantes de Molière et L’Épreuve de Marivaux. Ces spectacles créés en 2002 poursuivent leur programmation dans divers lieux.

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Spectacle terminé depuis le samedi 29 mars 2003

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