Une femme, un homme, une rencontre. Il est tel qu’elle l’avait rêvé, mais le rêve tourne mal. Pervers Narcissique, existe-t-il ? À partir de 18 ans
À partir de 18 ans
« Avant de l'avoir rencontré, aurais-je jamais pu penser que ça existait ? Est-ce une réalité ou juste un concept pour consoler les cœurs blessés, soigner la blessure ? Si je l'avais rencontré par hasard ou si quelqu'un m'aurait montré sa photo, qu'aurais-je dit ? Serais-je tombée amoureuse, si follement, si incroyablement, si improbablement ? Comment répondre avec certitude à quelque chose qui n'a pas eu lieu ? Pourtant, je ne crois pas que je l'aurais trouvé à mon goût. Trop lisse, trop propre, trop bourgeois. » Etcha Dvornik, L’Homme Fatal /Emprise
Une femme, un homme, une rencontre. Lui, très entreprenant, plein de promesses au départ - puis se dérobe. Elle, amoureuse, se croit coupable, ne sachant ni comment, ni pourquoi, s'épuise dans la recherche d'une réponse, dans l'écriture, dans l'ambiguïté de cette relation toxique. Sous l'emprise durant des années, ne parvenant pas à s'en détacher, jusqu'au jour où elle découvre un article sur la « Perversion Narcissique »…
« Aller voir Etcha Dvornik, ce n'est pas simplement s'installer dans une salle de spectacle, et recevoir la parole intense et nécessaire d'une créatrice, parole jamais complaisante et toujours vibrante. C'est inévitablement aussi aller au-devant d'un soi, intime, profond, blessé ou pas, guéri ou pas, exprimé ou pas, mais un soi toujours bien vivant, et que l'artiste vient comme rallumer au feu de sa présence incandescente. Ce qui touche, c'est comment en quelques mots, mouvements, regards, respirations, et dans un arpentage toujours énergique et virtuose du plateau, une femme nous emmène dans le tourbillon de sa funeste passion. Homme fatal : euphémisme pour décrire un amour toxique. Elle vit, revit, décortique, les mécanismes à l'œuvre dans l'état de grâce de la rencontre, suivi de l'état de chute de la relation mal consommée, la dépendance, la manipulation, les cris silencieux ou sonores jaillis du fond du ventre, les lueurs infernales d'un attachement dévié de sa lumière première, voué aux sombres recoins de la souffrance. C'est magistral. Et l'écriture est parfaite, comme pétrie de la chair du mouvement dansé de l'autrice interprète, danseuse et comédienne accomplie, ce qui la rend aigüe, perçante, habitée de souffles courts et de vertiges cachés. S’il n'y avait que le texte, cette pièce serait déjà pleinement une réussite, les mots sont justes et puissants, une simple lecture eut déjà accompli cet homme fatal. Mais il y a en plus l'incarnation brute de l'artiste, ses gestes, son regard, sa voix, qui nous prend par la main et nous permet une vraie traversée du feu. Jusqu'à la sortie de ce fatal tunnel amoureux, où l'on se retrouve sonné, soulagé et comme incrédule d'en être sorti. Magnifique leçon de vie, d'abandon et d'amour, pour mieux se retrouver. » Un spectateur
80, Allée Darius Milhaud 75019 Paris