En italien surtitré en français.
Tu t’en es bien tiré, fils de pute ! Cette fois-ci, tu t’en es bien tiré ! Tu dois remercier Monsieur si tu t’en es bien tiré cette fois-ci ! Si Monsieur n’avait pas été là, tu aurais fait une sale fin, cette fois ! Remercie Monsieur ! Remercie-le !
Il souhaiterait parler avec le Président. C’est un homme ordinaire. Il ne pense pas à mal. Cependant avant d’atteindre le Président en question, il lui faut d’abord en passer par le Secrétaire. Là les choses se compliquent. Comme si les étapes devaient se multiplier à l’infini éloignant toujours plus notre homme de son but premier, en l’occurrence parler avec le Président.
Une situation labyrinthique qui évoque les tracasseries administratives et l’univers de Kafka. Le tout est tissé avec des dialogues très simples qui permettent aux personnages de s’enfoncer et d’aggraver leur cas non sans une troublante cruauté. La Busta apparaît alors comme une farce aussi méchante qu’ironique sur le pouvoir. C’est que son auteur, Spiro Scimone, à la fois comédien et dramaturge, n’a pas son pareil pour élaborer un théâtre constitué de petits gestes, de détails précis, parfois hilarants qui font toujours mouche. Ses personnages ont quelque chose d’intemporel, tantôt cruels, tantôt candides. La rencontre des deux produisant un mélange explosif.
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