En prologue un spectacle d’Aurélia Petit et Lazare Boghossian avec Stéphane Chivot et Manu Guy ou en épilogue un concert de Marie Payen et le Sumo Band.
Reprise pour cause de succès de La Cage aux blondes, créée en 2005.
Deux créatures blondes déboulent en catastrophe dans le bric-à-brac du plateau encombré. Elles voulaient jouer Les Bonnes de Genet, mais les ayants droit leur ont refusé l’autorisation. Faute de bonnes, elles ne seront que blondes.
Aurélia Petit et Marie Payen foulent la scène jonchée de costumes et d’accessoires sortis des malles du Théâtre de Chaillot. Armées d’une boîte à rythmes, d’une guitare électrique et de trésors d’inventions, elles se lancent dans la performance échevelée d’un cabaret délirant et déjanté.
Elles ouvrent la cage, explosent les cadres, déglinguent les conventions comme les a priori sur les canons de la beauté, le star system, la blonditude et ses prétentions à l’innocence ou à la bêtise.
Objet libre, la proposition s’appuie sur un texte cosigné par Aurélia Petit et Lazare Boghossian. Objectif des manipulations : abattre les codes, bousculer les ego, transformer les accidents en instants bruts de théâtre.
Pour recouvrer un état sauvage de découverte et de création, les deux actrices-performeuses ont bidouillé la fabrication du spectacle, et demandé à deux metteurs en scène et à une chorégraphe de venir tour à tour modeler leur Cage. Pierre Maillet, Zakariya Gouram et Olivia Grandville se sont relayés pour tenter de maîtriser les deux bêtes de scène.
Création collective, joyeusement chaotique, La Cage affranchit momentanément les créatures blondissantes, objets domestiqués, réceptacles des projections les plus érotiques.
Et cerise sur le gâteau, pour cette cage aux blondes au carré, en prologue ou en épilogue, un concert de Marie Payen et de ses musiciens ou un spectacle d’Aurélia Petit et de ses complices.
P.N.
La Cage aux blondes c’est prendre les restes de tous les spectacles qu’on a vus, ou rêvés, et braver nos interdits profonds pour faire sur scène tout ce qu’on n’a pas osé faire dans les autres spectacles.
La Cage aux blondes est aussi venue du désir de proposer à plusieurs artistes dont on aime le travail de venir passer du temps à répéter avec nous et de laisser quelque chose, une idée, une demi-mise en scène, une indication.
Le refus des ayants droit de Jean Genet de nous céder les droits des Bonnes (nous avions l’intention d’en travailler des extraits), loin de nous faire l’effet d’un couperet, nous a fourni l’occasion rêvée d’ouvrir la cage et d’être plus proches de nous-mêmes en écrivant notre propre pièce.
Une pièce en forme de spirale, pour vous inviter à descendre au fond du puits, jusqu’au centre de la Terre, là où la perte d’orientation et de la notion de temps offre un champ vierge à toutes les réalités.
Dans La Cage aux blondes², nous avons ajouté à la pièce un prologue, écrit par les mêmes auteurs et mis en scène par eux. Le prologue tentera de manipuler et de perdre le spectateur dans un jeu de miroir et d’interface.
Cette nouvelle version essaiera de vous faire partager les angoisses et les appréhensions des comédiens et des spectateurs dans l’attente d’une représentation.
Puis, nous l’avons allongé d’un concert, écrit et composé par Marie Payen, dans lequel il sera aussi question d’identités, d’histoires fausses et de fantasmes, cette fois sous la forme de chansons.
Marie Payen et Aurélia Petit
« Nous n’avons pu obtenir l’autorisation d’utiliser l’ouvrage Les Bonnes de Jean Genet de la part des ayants droit et donc, puisqu’on ne pouvait pas jouer Les Bonnes, on a décidé de manger le livre. »
« Incontestablement la plus belle chose à faire sur un plateau, c’est casser une guitare électrique devant 5000 spectateurs. »
« - Qu’est qui t’arrive ?
- J’ai mal à la blonde.
- Comment ça, tu as mal à la blonde ?
- J’ai une cirrhose du coeur. »
« Ça fait une heure que je regarde ce lac et je suis sûre qu’il penche vers là, en bas à droite. »
« J’étais Jeanne Genet. J’écrivais les Bons. Je ne me souviens que du début… ça commençait par… : j’accumule les points de défaite et la défaite est ma victoire… »
« Demain, ça fera dix ans qu’il m’a quittée et j’ai l’impression d’être enceinte depuis ce jour-là. »
Haut de page
1, Place du Trocadéro 75016 Paris